Ce 10 octobre 2015, la ville de Condat a donné un nom à une future voie de la commune, celui de Violette Szabo. Un nom proposé par un passionné d'histoire et qui a permis de faire connaître le destin de cette jeune femme d'exception, exécutée au camp de Ravensbrück en 1945, elle avait 23 ans.

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Un sourire, un regard, un courage...


Elle a le sourire d'une jeune femme de 20 ans à peine. Son père est britannique, sa mère française. Nous sommes en Mai 1940. Si ses premières années sont partagées entre la France et l'Angleterre, la famille vit depuis huit ans à Brixton, au sud de Londres. Le dramatique débarquement de Dunkerque - région natale de la branche maternelle - est douloureusement ressenti au sein de la famille. Alors quand la famille apprend que des soldats français rescapés vont défiler pour le 14 juillet, l'un d'eux est invité à la table familiale. Et c'est le coup de foudre pour Violette. Elle tombe follement amoureuse de ce lieutenant français des Forces Françaises Libres (Légion étrangère). Elle l'épouse trois mois plus tard.

Violette Szabo a déjà un caractère bien trempé. Mais les événements vont la précipiter dans un engagement hors du commun. Elle s'engage tout d'abord en 1941 dans les forces féminines et est recrutée dans les ATS (Auxiliary Territorial Service). Après une formation accélérée, elle intègre une batterie de DCA. Le 8 juin 1942, elle donne naissance à sa fille, Tania. Mais l'enfant ne connaîtra son père que 4 mois à peine. Le mari de Violette est tué en Egypte le 24 octobre. Violette quitte la Batterie anti-aérienne. Elle devient 10 mois plus tard agent secret britannique, pour le SOE (service de sabotage et d'action subversible).

Une deuxième mission fatale en Limousin...

Une première mission la conduit près de Cherbourg sous le nom de "Louise". Elle transmet au SOE à Londres des rapports sur les usines qui fabriquent des matériels de guerre pour les allemands. Ses renseignements se révèlent précieux pour cibler les bombardements.
Pour une seconde mission, elle est parachutée le 7 juin 1944, au lendemain du jour Javec trois autres agents, dont Robert Maloubier, au dessus de Sussac. Ils sont chargés de coordonner les maquis locaux pour des missions de sabotage des lignes de communication allemandes et de maniement d'explosifs. Ils prennent la direction de Salon la Tour. Au même moment, la 2e division SS Das Reich recherche activement un officier disparu et met à feu et à sang Tulle, puis Oradour sur Glane
Ils tombent en embuscade tendue par une patrouille allemande près de Salon la Tour. Robert Maloubier et les deux autres agents parviennent à fuir, couverts par les tirs fournis de Violette Szabo. Celle-ci ne parvient pas à fuir, gênée par une blessure à la cheville. Elle est arrêtée.

Transférée à Limoges, elle y est torturée. Elle garde le silence, tout comme à Fresnes avant de partir pour le camp de concentration de Ravensbrück. Elle y est exécutée à l'aube du 26 Janvier 45, avec deux autres résistantes agents secrets britanniques, Denise Bloch et Liliane Rolfe, d'une balle dans la tête.

Interviennent dans ce reportage :
Tania Szabo, fille de Violette Szabo
André Bellot, Président du groupement Limousin de l'Association Nationale des Sous-Officiers de réserve de l'Armée de l'Air

Reportage Isabelle Rio Christian Chauleau Nicolas Still






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