Grégory Derville est enseignant en sciences politiques, spécialisé en environnement. Il s'inscrit dans un courant de pensée, devenu encore plus audible depuis la crise sanitaire, la "collapsologie". Il prône simplicité et partage face à un modèle industriel et une surconsommation mortifères
Conscient de la dégradation de cet environnement, il refuse de regarder les bras croisés et s’est engagé activement dans une transition vers une société plus respectueuse des écosystèmes et des humains qui les habitent. Animateur d'une initiative de transition dans l'Oise, il a suivi depuis début 2014 plusieurs formations, notamment en permaculture, en traction animale, ou en apiculture naturelle et peu intrusive.
C’est sur la commune de La Meyze en Haute-Vienne qu’il a développé son projet. Avec une ressource en eau et 20 hectares de terrain, Grégory Derville passe de la théorie à la pratique, en faisant de sa résidence secondaire un lieu de vie durable et partagé.
Dans l'idéal, je voudrais que ce soit un des millions de lieux que je voudrais voir dans un pays comme la France, chacune dans son logement, il ne s'agit pas de vivre en communauté et qui partagent tout ce qu'il y a sur le site : poulaillers, mares, outils, moyens de transports etc
Un lieu de vie qui s’inscrit dans le courant de pensée qu’on nomme la collapsologie. Auteur d’un ouvrage préfacé par Pablo Servigne "Réussir la transition écologique - Outils pour agir ensemble" aux éditions Terre vivante, Grégory Derville propose comment anticiper l’effondrement possible de la civilisation industrielle (pic pétrolier. dérèglement climatique, crise de la biodiversité, problématiques sociétales, financières et économiques).
Le Limousin , un territoire propice
Le Limousin est un lieu idéal pour mon projet. Il fait partie de ces territoires qu'on pourrait dire déshérités : les sols y sont pauvres mais ils ont été épargnés par le rouleau-compresseur du monde industriel. Moins de champs remembrés, moins de haies arrachées, moins de terres bétonnées : il y a ici des avantages écologiques qui n'existent pas dans les grands centres urbains et leurs environs.
La transition passe à ses yeux par une prise de conscience sur son propre territoire. Tout en continuant à donner des cours à l'université de Lille, Grégory Derville va poursuivre le travail de permaculture déjà entamé au jardin... suivront des plantations d'arbres, des constructions à ossature-bois, quelques animaux pour la traction et l'entretien du terrain... un travail à long-terme qui se fera aussi collectivement.
Un stage sur la conception d'éco-lieu est prévu ici fin du 24 au 28 août.