Le retour du loup en Haute-Vienne, ce n'est pas pour tout de suite, mais c'est maintenant qu'il faut le préparer. Tous les acteurs de cet épineux dossier ce sont réunis à la préfecture pour poser les premiers jalons.
Le loup va arriver, le loup devrait arriver, le loup arrivera-t-il ?
Quelle que soit la réponse à cette question, l’État préfère prendre les devants, et c’est ainsi qu’une cellule de veille a été installée en Haute-Vienne.
Une trentaine d’organisations, dont certaines vivement « anti-loup », en font partie, et tous se retrouvaient ce mardi 11 septembre en préfecture de Limoges.
" On nous propose des solutions de financement, des concertations, alors bien sûr on va faire des études de vulnérabilité, c’est la première démarche à faire, mais au final, on sait que c’est vraiment pour finalement encore dépenser de l’argent pour rien…" (Yves Delaunay, Président de l'association " Préservons nos troupeaux des loups en Limousin ")
Il y a bien sûr une volonté de « déminage » dans cette structure, raison pour laquelle l’État anticipe ce retour, mais également une volonté de proposer des mesures.Ainsi la Région se dit prête à expérimenter des méthodes pratiquées ailleurs et à accompagner financièrement les éleveurs." Il sera proposé à chacun d’entre eux de désigner un correspondant loup dans leurs structures, de manière à ce qu’on puisse, en début d’année 2019, pouvoir former plus spécifiquement ces correspondants de manière à ce que sur le département de la Haute-Vienne, on dispose d’un réseau de veille…" (Didier Borrel, Directeur, Direction Départementale des Territoires).
Car loin des peurs enfantines du loup, c’est bien sûr sa cohabitation avec les troupeaux qui pose problème." On va débloquer des fonds régionaux et européens pour financer des mesures auprès d’éleveurs qui sont prêts à expérimenter des choses. Ca peut passer par des chiens, mais souvent ils le font déjà, des enclos, des effarouchements sonores... Il y a une dizaine de choses qui sont déjà utilisées dans les Abbruzes en Italie… Il faut être clair, on n’a pas d’autre choix que de cohabiter…" (Nicolas Thierry, Vice-Président du Conseil régional chargé de l'environnement et de la biodiversité).
En attendant le loup, chacun reste aujourd’hui sur sa position.
Voir nos reportages précédents à ce sujet :
- Un laboratoire confirme la présence du loup en Limousin : https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/laboratoire-confirme-presence-du-loup-limousin-1510891.html
- Le loup sévit-il en Creuse ? : https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/creuse/gueret/loup-sevit-il-creuse-1481593.html
- Le loup continue d'inquiéter les éleveurs en Limousin : https://www.youtube.com/watch?v=1T1MZxs8q8c