Un escadron de la gendarmerie est venu renforcer la sécurité autour du 39ème salon de la caricature et du dessin de presse de St Just-Le-Martel, ouvert depuis ce samedi 26 septembre.
Bien sûr, le petit village de St-Just-Le-Martel est bien loin du tumulte parisien, et aucune menace particulière n’a été reçue. Mais le contexte du procès des attentats de janvier 2015 et de l’attaque à l’arme blanche du 25 septembre près des anciens locaux du journal Charlie Hebdo, est bien présent. Les organisateurs du salon de la caricature, les dessinateurs, le public, comme les habitants du petit village limousin sont inquiets.
Alors les gendarmes ont renforcé la sécurité autour de l’évènement à l’aide de tout un escadron mobile. Cette présence importante des forces de l’ordre rappelle le contexte dans lequel le salon s’était déjà tenu en 2015.
50 ans de Charlie
Les dessinateurs de Charlie hebdo, décimés dans l’attentat de 2015, étaient des habitués du salon de St Just. Cette année, les organisateurs ont décidé de leur rendre hommage à travers une exposition qui s’intitule « 50 ans de Charlie ». Pour Philippe Henry, co-président, il s’agit de montrer que les unes « sont extrêmement diverses et ne s’attaquent pas toujours aux mêmes sujets »Ceux qui continuent à faire vivre le journal ont choisi de ne pas se déplacer pour éviter de "mettre tout le monde en danger". Mais, Corinne, l’une des survivantes de l’attentat, leur adresse ce message par notre intermédiaire :
J’embrasse et remercie toute l’équipe de St-Just-Le-Martel, bénévoles et habitants qui travaillent dur pour faire vivre ce bel évènement. Le salon doit rester festif et joyeux, malgré ce contexte. On doit vivre et vivre libres.
La maison du dessin de presse
En janvier 2020, Franck Riester, alors ministre de la Culture, a lancé l’idée d’une maison nationale du dessin de presse. Il a confié un rapport sur le sujet à Vincent Monadé, président du centre national du livre. Ce dernier nous indique qu’il remettra ses conclusions début octobre à Roselyne Bachelot, nouvelle ministre de la Culture. D'après nos informations, il ne trancherait pas réellement sur un lieu d’implantation.Il est possible que St-Just-Le-Martel et Limoges soient choisies pour accueillir ce musée, comme l’a déjà suggéré la ministre. La ville de Strasbourg est également candidate.
Roselyne Bachelot aurait promis de se déplacer en Haute-Vienne d’ici la fin de l’année 2020.