Un fauteuil de maire et 3 prétendants pour Le-Palais-sur-Vienne. Une triangulaire sur fond de désaccord entre les anciens alliés de gauche de la majorité municipale. Deux adjoints sortants se retrouvent en concurrence à gauche avec, en prime, un 3e candidat sans étiquette.
Voir ou revoir le débat d'entre-deux tours entre les candidats au Palais-sur-Vienne
Ils ont dit...
A la question "Une police municipale au palais est-elle nécessaire ?"
Ludovic Géraudie :
« oui ! je suis un homme progressiste et de gauche, mais quand on voit fleurir dans les quartiers des autocollants jaunes « voisins vigilants », c’est qu’il y a un sentiment de déclassement et d’insécurité ! »
Denis Limousin :
« La police municipale, non, je ne prends pas ! C’est une question de coût ! Quel sera le coût du fonctionnement de cette police municipale, est ce que cela a été calculé ? Je préfère que ces agents municipaux soient affectés à l’entretien. »
Lucien Courtiaud :
«Je suis contre. La police municipale n’a pas les mêmes avantages que la police nationale !
Les enjeux
Le Palais-sur-Vienne, une commune de gauche… et de gauche. Sur le plan électoral local, le Palais est ancré sur cette partie de l’échiquier politique depuis des années.
Le Parti Socialiste préside à ses destinées depuis près de 40 ans, et lors des deux derniers scrutins municipaux, aucun candidat n’était présent pour représenter une alternative à droite.
La majorité municipale se divise
Pour cette élection municipale, tout était donc censé se dérouler dans la continuité et sans accroc. Isabelle Briquet, l’actuelle maire de la ville et présidente de l’association des maires de la Haute-Vienne, avait annoncé très tôt qu’elle ne solliciterait pas un nouveau mandat.
Elle avait préparé la transition avec son 1er adjoint, Ludovic Géraudie. Comme elle, c’est un fidèle au Parti Socialiste, il devait reprendre le flambeau, avec l’actuelle majorité, et donc le Parti Communiste.
Mais l’alliance a fait long feu, le 3e adjoint et militant historique du PC, Denis Limousin, a choisi de partir avec sa propre liste, emmenant avec lui plusieurs conseillers municipaux.
Ils étaient dans la même majorité, ils ont travaillé ensemble des années, mais les 2 adjoints du Palais sur Vienne sont ainsi devenus des adversaires pour ces municipales.
Dans cette bataille à gauche, un autre prétendant a choisi également de se présenter devant le suffrage des palaisiens : Lucien Courtiaud. Palaisien depuis des années, ce chirurgien-dentiste s’est présenté sans étiquette.
Lors de cette triangulaire du 1er tour, la liste conduite par Ludovic Géraudie Engagés pour le Palais est arrivé largement en tête. Avec près de 49% des suffrages, il aura manqué une quarantaine de voix pour l’emporter directement.
En 2e position, avec 33% des voix, l’autre liste de gauche Ensemble pour le Palais : la gauche ouverte et solidaire conduite par Denis Limousin.
La liste Le Palais 2020, tous unis de Lucien Courtiaud a pris la 3e place avec près de 18 % des voix.
Une abstention record
En 2014, le scrutin n’était pas allé au second tour. Isabelle Briquet s’était imposé au 1er tour très largement avec 58,29% des voix. Cette fois, il faudra que les électeurs du Palais se déplacent de nouveau aux urnes.
Le schéma du second tour est identique au 1er, avec les mêmes listes. PS et PC, chacun est parti en campagne de son côté, pas d’union de 1er tour, pas plus de rapprochement en vue du second, les deux listes se maintiennent. Quant à Lucien Courtiaud il a choisi de se maintenir.
Chacun espère que les électeurs seront moins inquiets quant au risque sanitaire et qu’ils seront davantage mobilisés. La participation est un enjeu majeur du scrutin.
Lors du 1er tour, en mars dernier, juste avant le confinement, le taux d’abstention était monté à 58,66 % ! Un record pour une élection locale dans cette commune. Lors des dernières municipales, l’abstention était de 33%.
Entre les 2 scrutins, 25 points d’écart sur l’abstention, c’est 1100 personnes qui ne sont pas allés voter. Ces bulletins "manquants" pourraient bousculer un résultat attendu, encore faut-il pour cela que les électeurs choisissent d'aller voter.
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