Emmanuel Macron a confirmé ce mardi 18 septembre la suppression à la rentrée 2020 du numerus clausus qui limite l’accès aux études de médecine. La mesure est bien accueillie dans la profession en Limousin, même si certains demandent à voir les mesures d'accompagnement prévues.
"Une absurdité" : c’est ainsi que Emmanuel Macron a qualifié le numerus clausus qui limite le nombre d'étudiants admis en 2e année d'études de médecine, sages-femmes, dentaires ou de pharmacie.
« Le numerus clausus sera donc supprimé pour cesser d'entretenir une rareté artificielle et pour nous permettre de former plus de médecins avec un mode de sélection rénové et renforcer la dimension qualitative et le niveau de formation des études de santé", a expliqué le chef de l'État.
A Limoges, le Conseil de l'ordre des médecins, qui demandait depuis des lustres sa disparition est ravi. Selon son président, Dr Pierre Bourrat :
Cette sélection doit être plus longue et doit se faire sur des valeurs de qualités et d'humanité autant que des valeurs scientifiques.
A la faculté de médecine, des étudiants en médecine qui ont réussi à accéder en deuxième année pensent qu'il faudra un autre type de sélection, et des mesures alternatives. "Pourquoi pas un oral aussi ?" indique un étudiant.
Au syndicat de généralistes MG France, on fait le constat : le concours est devenu obsolète. Il récompensait des têtes bien pleines, mais pas forcément des as du relationnel.
Au vu de la longueur des études de médecine, la décision de supprimer le numerus clausus aura un impact symétriquement dans 10 à 15 ans.
Dans certains secteurs du Limousin toujours sous-dotés en médecins, on attend par ailleurs l'effet des autres mesures du Plan Santé.