Des parents d’élèves se sont mobilisés pour la création d’une classe ULIS, à Ambazac dans la matinée de ce vendredi 11 octobre 2024. Ils ont manifesté pour l’inclusivité des élèves touchés par le handicap. Actuellement, ces enfants effectuent de longs trajets tous les jours.
"Pour ULIS à Ambazac". Sur un drap, les parents d'élèves accrochent au grillage de l'école primaire Paul Cézanne ce slogan simple et efficace. Ils se mobilisent ce vendredi 11 octobre au matin, pour l’inclusivité des enfants concernés par le handicap.
De longs trajets pour se rendre en classe ULIS
Estelle Barlier-Ménage fait partie des parents demandant l'ouverture d'une classe ULIS à Ambazac. Elle et sa fille porteuse de handicap habitent à 500 mètres de l'école. La petite doit pourtant se rendre à Saint-Léonard-de-Noblat. Le trajet en bus dure 45 minutes, aller et retour.
De longs voyages qui accentuent la difficulté d'apprentissage.
"Mon enfant, Mila, peut très bien être fatiguée dès le matin au réveil, ou rentrer le soir et s’endormir dans le transport adapté, raconte Estelle Barlier-Ménage. Elle peut aussi ne pas manger, car trop fatiguée."
La mère explique les nuits de 12 heures dont a parfois besoin son enfant, ou les migraines qu'elle subit. Une classe ULIS à Ambazac résoudrait selon elle de nombreux problèmes.
Une demande bien réelle
"Il y a des dispositifs comme ce que l’on demande non loin, mais ils sont saturés", déplore Amandine Bossian. La présidente de l'association des parents d'élèves d'Ambazac se désole d'une situation évitable. "Les enfants d’Ambazac sont obligés d’aller soit à Saint-Léonard, soit à Bessines. Ça leur fait 45 minutes de route à l’aller, la même chose au retour. Très fatiguant pour des enfants dont l’apprentissage est déjà une difficulté."
Dans une classe ULIS (Unités localisées pour l'inclusion scolaire), il n'y a que 12 enfants par classe. Un nombre réduit pour leur garantir une attention particulière, sans laquelle les élèves auraient un risque plus grand d'échec scolaire.
"C’est assez compliqué pour ma fille Mila, et l’attention qu’elle a à l’école varie en fonction de sa fatigue. L’apprentissage est bien différent d’un parcours scolaire classique", témoigne la parente d'élève Estelle Barlier-Ménage. La petite fille aura huit ans dans un mois.
Plusieurs municipalités des alentours appuient cette revendication ainsi des politiques locaux, notamment les députés LFI de Haute-Vienne Damien Maudet et Manon Meunier.
Par Damien Lefauconnier et Thomas Chollet-Lunot