VIDEO. En Haute-Vienne, un nanobrasseur résiste à l'inflation

durée de la vidéo : 00h01mn45s
En Haute-Vienne, un brasseur artisanal fait face à la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières grâce à sa production limitée à quelques dizaines d'hectolitres par an. ©France 3 Limousin

Après avoir connu un boom au cours des dernières années, les brasseries locales sont aujourd’hui confrontées à l’inflation et à la hausse des coûts de l’énergie. En Haute-Vienne, un petit brasseur explique sa recette pour faire face.

C’est une activité qui a connu un véritable boom au cours des dix dernières années. Les brasseries se sont développées un peu partout, autour d’un modèle économique souvent similaire : la micro-brasserie locale, artisanale et indépendante. Aujourd’hui, on en compte près de 2500 en France et une vingtaine en Limousin.

Parmi elles, celle de Régis Weiss. Ce jeune homme originaire d’Alsace, a installé il y a quatre ans, sa brasserie artisanale près d’Oradour-sur-Vayres, en Haute-Vienne. Malgré des débuts prometteurs, il se retrouve confronté aujourd’hui à la hausse du coût des matières premières et de l’énergie : plus 30% pour le verre et le gaz et plus de 5 à 10% pour le houblon et le malt. Impossible pour lui de répercuter cette hausse sur les consommateurs, car selon lui « ils ne viendront plus acheter nos bières ».

La solution pour lui passe donc par son modèle économique : la nanobrasserie. Un système de production « bridé » qui l’oblige à ne pas produire plus 135 litres par semaine et qui lui permet de travailler seul. 

J’ai des coûts réduits par rapport au micro-brasseries (…), ce qui me permet d’être un peu plus souple et de résister par rapport à la hausse de ces coûts.

Régis Weiss, fondateur de la brasserie Gemm'7

Alors que la production des micro-brasseries tourne autour de 300 hectolitres annuels, le jeune Haut-Viennois se cantonne à brasser 50 hectolitres de bière biologique par an. Résultat, quand certains de ses collègues ont déjà dû se résoudre augmenter leurs prix, Régis Weiss résiste pour l’instant : « Ça marche bien, mes clients sont satisfaits et ça me permet de vivre correctement sans avoir tout le stress avec une activité où il y aurait des charges plus importantes ».

Un modèle économique original, bien loin des normes de l’industrie agroalimentaire, qui pour l’instant semble faire ses preuves face à l'inflation.

L'actualité "Économie" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Nouvelle-Aquitaine
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité