Aider le recrutement des personnels et consolider les entreprises innovantes en investissant dans la recherche et le développement : c'est l'objectif de la feuille de route santé en discussion ce lundi au conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine réuni en séance plénière. Illustration en Haute-Vienne.
Le début de session a été chahuté par des manifestants du collectif Extinction Rebellion. Une dizaine de manifestants d'Extinction Rebellion a investi les travées du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ce lundi 27 février matin. Ils contestent le projet de LGV Bordeaux/Dax et Bordeaux/Toulouse. Les débats ont ensuite pu se poursuivre en séance plénière avec notamment la feuille de route de la région concernant la santé.
Aider les entreprises de santé
C'est un exemple qui illustre parfaitement la stratégie de la Nouvelle-Aquitaine dans le domaine de la santé : il y a quelques années, le groupe Catalent, leader mondial dans la fabrication de médicaments, aurait pu lâcher le site de Limoges. Mais la Région Nouvelle-Aquitaine a su le convaincre du contraire. En investissant plus d’un million d’euros dans cet établissement, désormais référence européenne dans son secteur d’activité.
Le labo s'étend sur la partie droite de l'entreprise, 250 m² de laboratoires uniquement.
Jean-François Boé, directeur de développement Catalent Biologics
Dans cette entreprise, des spécialistes se relaient pour développer des formulations biologiques et monter en gamme dans la production pharmaceutique. Un objectif : mettre sur le marché les médicaments du futur.
"Les grandes avancées des outils thérapeutiques actuels, les thérapies ciblées, ce n'est plus d'administrer dans le système vasculaire une molécule qui va toucher la tumeur, mais peut-être aussi d'autres organes périphériques, analyse Jean-François Boé, directeur de développement chez Catalent Biologics. Mais c'est d'avoir des outils qui vont uniquement toucher la tumeur spécifiquement."
Former les personnels de santé
Confrontée à des défis considérables, la Région s’est fixée trois priorités qui touchent directement le Limousin. Notamment celle de former les futurs personnels de santé près de chez eux.
Saint-Yrieix-La-Perche, en Haute-Vienne, accueille depuis septembre 2022 une antenne de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers. Une opportunité pour Ludivine Gargoly qui suit son cursus d'étudiante dans sa ville.
"J'habite Saint-Yrieix donc je trouvais ça pratique. En même temps, on est une petite promotion. Cela permet d'avoir des liens plus forts et de pouvoir partager plus de choses, mieux se connaître."
Une décentralisation des formations qui correspond aussi à l’urgence du moment : le manque de personnels dans les hôpitaux. À l’image du CHU de Limoges qui cherche à recruter 63 infirmières et infirmiers, et en appelle aux territoires.
"Les hôpitaux de proximité ont une mission qui est la leur, une mission de complément, différente de celle du CHU de Limoges, explicite Bruno Hiez, coordonnateur général des écoles et instituts de formation au CHU de Limoges. Ils ont une offre de soins adaptée au territoire. En positionnant une antenne de formation en soins infirmiers du CHU de Limoges à Saint-Yrieix, on va répondre à une partie de ces besoins."
En septembre 2024, la cité arédienne accueillera une deuxième promotion d’étudiants. Avec à la clé, une fois leur cursus achevé, la certitude d’obtenir un emploi.