Jean-Pierre Elissalde quitte le club quarante jours seulement après son arrivée au club basque.
Aviron: réactions des supporters
A bayonne lundi matin c'est le sujet de conversation numéro un: l'éviction de Jean-Pierre Elissalde, conseiller spécial du Président. Et chacun y va de son avis
Le président du club, Alain Afflelou ont démis le conseiller spécial, nommé le 6 décembre, précisant dans un communiqué hier soir que "la greffe n'a toujours pas pris entre les joueurs du groupe professionnel et Jean-Pierre Elissalde".
La direction de l'équipr professionnelle a été confiée à Didier Faugeron. Lui aussi avait été nommé le 6 décembre adjoint d'Elissalde en charge des trois-quarts, fonction qu'il occupait au Stade Français lors des deux dernières saisons. Denis Avril, pilier du club, devrait devenir entraîneur des avants.
Il "sera assisté de la personne de son choix pour entraîner les avants", a précisé le club.
En un peu plus d'un mois au chevet de l'Aviron dont il avait été par le passé
joueur puis manageur, Jean-Pierre Elissalde, choisi par le président Alain Afflelou pour relancer le club basque, n'a pas réussi à gagner le moindre match en Top 14.
Sous son mandat, qui a débuté le 6 décembre après le limogeage de Christian Gajan
--nommé en janvier 2010--, Thomas Lièvremont et Frédéric Tauzin, Bayonne a concédé un nul à domicile devant Castres (16-16) et deux défaites à Toulouse (30-15) et
à domicile contre le promu Bordeaux-Bègles (27-20), qui l'ont plongé dans la zone
de relégation.
L'affaire avait semblé mal engagée dès le départ pour le père du Toulousain Jean-Baptiste
Elissalde, ancien consultant de Canal +, loin de faire l'unanimité dans le vestiaire basque. Après la défaite face à Bègles, il avait publiquement estimé être "sans solution" pour remotiver un groupe qui avait voté pour continuer avec le duo Gajan-Lièvremont. En grand danger à mi-parcours en Top 14, Bayonne avait pourtant frappé fort à l'intersaison --recrutement de Cédric Heymans, Mike Phillips, des All Blacks JoeRokocoko et Neemia Tialata-- pour faire oublier un cru 2010/2011 agité (7e), marqué par le bref séjour au pays Basque de l'ex-secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte et l'éviction du président du club Francis Salagoïty. Ce dernier était en conflit avec MM. Afflelou et Laporte et n'avait pas le soutien du maire (UMP) de la ville, Jean Grenet.
Sur le terrain, l'Aviron Bayonnais dispute le maintien en Top 14 au Lyon OU, promu
cette saison, à Brive et surtout à son grand voisin, le Biarritz Olympique, guère
mieux loti au classement (12e) et pratiquement éliminé en Coupe d'Europe. Les Bayonnais, qui n'ont remporté que quatre victoires en quinze journées (12 essais inscrits), sont attendus à Toulon le 28 janvier, avant de recevoir le Stade Français le 11
février.