7 vacanciers ont trouvé la mort sur le littoral girondin. Un phénomène dangereux mais sous-estimé.
L'an dernier, pour les Nageurs-Sauveteurs, c'était une belle saison sur les plages girondines : aucun vacancier n'avait trouvé la mort sur le littoral pendant les deux mois d'ouverture de la surveillance.
La comparaison avec ce début de saison est inquiétante : 7 noyades en 20 jours.
Ce jeudi 26 juillet, la mer a rendu le corps de l'enfant de 10 ans, disparu au large de Montalivet. Il avait été emporté par une baïne avec son père, un parisien de 44 ans décédé mardi 22 juillet. Ce même jour, un touriste allemand trouvait la mort à Carcans, quelques kilomètres plus au Nord de la Gironde.
Baïnes : Major Thierry Village, MNS invité de... par france3aquitaine
Pourtant, les baïnes ne sont pas plus dangeureuses, ni plus nombreuses qu'avant. Comment expliquer alors cette série noire ?
Le Major Thierry Village, Maitre Nageur Sauveteur avance plusieurs explications.
- Les touristes sont arrivés en masse
- Les fortes chaleurs les incitent à profiter de l'océan
- Une forte houle arrive depuis hier qui accentue le courant des baïnes.
"Baïne ". Derrière ce mot gascon, se cache un redoutable danger en particulier pour les nageurs.
C'est une cuvette naturelle creusée dans le sable. Avec les marées, elle se remplit d'eau et ressemble alors à un lac tranquille et sans vague pour le plaisancier non averti. Et pourtant, la baïne peut être un piège dangereux. Les trois premières d'heures des marées montantes et les trois dernières heures des marèes descendantes, un courant très rapide s'y forme. Il peut atteindre la vitesse d'un mètre par seconde. Le baigneur peut se faire happer et entraîner violemment au large.
Même un bon nageur ne peut y résister.
Ce phènomène est très répandu sur le littoral aquitain mais il existe ailleurs. On l'appelle le "rip current", le courant d'arrachement. Il fait l'objet d'études scientifiques.
Si l'on est emporté par le courant d'une Baïne
Surtout ne pas paniquer et se laisser dériver.
La mer finira par vous ramener sur le rivage quelques centaines de mètres plus loin. Les noyades arrivent quand les baigneurs essaient de lutter et tentent de nager à contre-courant. Ils finissent par s'épuiser et se noyer.
Mais le premier conseil, c'est bien sûr de nager dans la zone sécurisée et pendant les horaires de surveillance. Les Maitres nageurs sauveteurs viendront alors à votre secours comme à Vielle Saint-Girons dans les Landes où un groupe de 17 nageurs a ainsi pu être sauvé.
