Le tribunal de commerce de Pau a ordonné mardi le placement en redressement judiciaire d'une partie de Béatex.
Le dirigeant de la fabrique de bérets basques d'Oloron Sainte-Marie, en Béarn, a annoncé à ses employés sa demande de mise en redressement judiciaire de trois des cinq entités qui composent le groupe au Tribunal de Commerce de Bayonne. Une dernière chance pour relancer l'activité du site
La dernière fabrique française de bérets basques emploie 45 personnes à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques). Pierre Lemoine, le gérant de l'entreprise, avait déclaré la semaine dernière devant le tribunal de commerce de Pau la cessation de paiement de Béatex Pro, AVSO et Laulhère France.
Ces trois sociétés ont été placées mardi en redressement judiciaire pour une période de 12 mois par le tribunal de commerce qui a nommé un mandataire et un administrateur judiciaire et ordonné un inventaire. Parallèlement, la Cour d'appel de Pau a examiné mardi après-midi la requête en suspicion légitime introduite le 10 janvier par Pierre Lemoine et ses avocats à l'encontre du tribunal de commerce de Pau. Le gérant de l'entreprise, visé depuis la semaine dernière par deux enquêtes préliminaires pour abus de confiance et pour abus de biens sociaux, met en doute l'impartialité du tribunal qui s'était auto-saisi fin novembre du redressement judiciaire des cinq sociétés formant Béatex.
La Cour d'appel rendra son arrêt le 30 janvier. Me Gérard Astuguevielle, avocat de M. Lemoine, a indiqué "être satisfait que Pierre Lemoine ait été entendu par la Cour d'appel" et estimé "que la mise en redressement judiciaire des trois sociétés ordonnés par le tribunal de commerce était logique". "C'est un moindre mal pour nous", a réagi Jean-René Riard, délégué syndical de Béatex. "Nos salaires vont être versés (...) et les choses vont être encadrées dorénavant", a-t-il ajouté. La fabrication des bérets basques à Oloron-Sainte-Marie a débuté en 1840.
>>> voir le reportage ci-contre du mardi 17/01/12