EDF avait initialement prévu que la centrale vive 30 ans, mais souhaite aujourd'hui pousser à plus de 40 ans.
Quelle sécurité autour de la centrale du blayais ?
En marge des opérations d'intrusion de Greenpeace dans certaines centrales nucléaires françaises et notamment à Braud et Saint Louis en Gironde, la commission locale d'information nucléaire du Blayais tenait son assemblée générale à Bordeaux. Au programme : 'évolution de la sûreté au Blayais.
La centrale nucléaire du Blayais, l'une des trois plus anciennes de France, peut-elle fontionner dix années suplémentaires, voire davantage si la sécurité le permet ? C'est en tout cas la volonté d'EDF qui attend beaucoup de l'inspection décennale, débutée le 2 mars.
"On a déjà fait la démonstration de la capacité technique des centrales à fonctionner 40 ans (...) et EDF a fait part de son projet (de les faire) fonctionner 60 ans", a expliqué le directeur Etienne Dutheil, lors du lancement de la "visite décennale" du réacteur N°1, le plus ancien du site.
Cette inspection a un coup. D'abord l'arrrêt du réacteur pour trois mois et l'intervention de 3.000 personnes pour des travaux de maintenance et de sûreté, notamment l'inspection de la cuve... Un investissement de 56 millions d'euros.
C'est l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui impose l'inspection et donne, en fin d'opération, son feu vert ou non à la poursuite de l'exploitation, pendant dix ans ou moins, éventuellement assorti de demandes de modifications du site.
Un an après la catastrophe de Fukushima au Japon, le directeur estime que la "centrale est sûre": "ce n'est pas une sûreté autoproclamée, mais vérifiée par l'ASN", dit-il.
L'association Tchernoblaye, opposée à l'énergie nucléaire, a dénoncé la volonté de pousser encore plus loin la centrale. "C'est une chance inouïe qu'une catastrophe nucléaire ne se soit pas produite au Blayais, il faut donc en profiter pour fermer cette centrale". L'association évoque ainsi l'inondation de décembre 1999 qui avait entraîné une alerte de niveau 2 sur 7.