Bordeaux : du sursis pour le médecin régulateur

Le tribunal correctionnel l'a condamné à six mois de prison avec sursis pour non assistance à personne en péril.

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Bordeaux : le médecin du Samu condamné

6 mois de prison avec sursis pour le médecin régulateur du Samu à Bordeaux, poursuivi pour non assistance à personne en péril. Le tribunal correctionnel a rendu son délibéré aujourd'hui.

Le régulateur du SAMU de Gironde avait refusé d'envoyer une équipe chez une patiente se plaignant de douleurs dorsales. Elle est décédée dans la foulée d'une rupture de l'aorte. Le Dr Bernard Plédran a fait appel. Le tribunal n'a pas prononcé d'interdiction d'exercer à  son encontre.  

Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public. Présent à lecture du délibéré, le médecin s'est défendu :  " J'ai fait mon travail, il y a eu une erreur qui n'est pas une erreur médicale mais qui est la fatalité (...) Moi, je considère que je suis non coupable et que je suis le bouc émissaire d'une chaîne de décisions qui fait qu'on arrive à ça ",

Le 5 décembre 2007, le Dr Bernard Plédran avait été appelé par la famille Lacoste à Biganos (Gironde) pour de violentes douleurs dorsales dont souffrait Francine Lacoste depuis deux jours. Le médecin régulateur avait refusé à deux reprises d'envoyer des secours, avant qu'un autre régulateur ne finisse par envoyer une ambulance. Conduite à l'hôpital, la sexagénaire était décédée d'une rupture de l'aorte 45 minutes après son arrivée.

Dr Bernard Plédran assurait six heures de permanence une fois par semaine au SAMU. Il comptait 18 années d'expérience en tant que régulateur.   

Lors de l'audience vendredi dernier, il avait reconnu " s'être trompé de diagnostic " tout en arguant du manque de moyens du SAMU. Il avait également expliqué ne pas avoir compris que la patiente souffrait d'essoufflement. " Si je l'avais su, j'aurais agi autrement ", avait-il assuré.

Son avocate, Me Isabelle Piquet, avait plaidé la relaxe, estimant que les éléments manquaient dans ce dossier " pour constituer l'infraction pénale ".

>> relire  notre article du 14 janvier 2012 : Bordeaux, un médecin devant la justice

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