Un des responsables de l'organisation séparatiste a été arrêté au Pays Basque, mercredi.
L'Espagnol Ernesto Prat Urzainki, l'un des dirigeants du mouvement basque radical
autodissous Ekin, visé par un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par Madrid, a
été interpellé mercredi à Urrugne (Pyrénées-Atlantiques).
Considéré par Madrid comme l'un des directeurs d'Ekin en Navarre, Ernesto Prat,
33 ans, a été interpellé vers 09H15 "sur la voie publique" par des agents de la
police judiciaire de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Selon les médias espagnols, Ernesto Prat Urzainki était considéré par Madrid comme
l'un des terroristes présumés les plus recherchés. Il était sous le coup d'un MAE lancé en 2008 à son encontre par les autorités espagnoles et vivait en France "dans une semi-clandestinité", vraisemblablement à Urrugne, a-t-on ajouté.
Il devrait être transféré "dans l'après-midi" au parquet général de Pau, a-t-on précisé. Il sera alors soit placé en détention provisoire, soit mis sous contrôle judiciaire dans l'attente de sa comparution, lundi prochain, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau. La juridiction statuera alors sur son éventuelle remise aux autorités espagnoles.
"Nous dénonçons avec force cette arrestation, et regrettons que l'Etat français continue d'employer la répression", a réagi dans un communiqué le Comité de défense des prisonniers basques Askatasuna.
"Nous demandons la fin des arrestations, la fin des mandats d'arrêt européens et une véritable implication de la part des deux Etats (Espagnol et Français) dans le processus de résolution, qu'ils essaient jusqu'ici désespérément de saboter", poursuit le communiqué qui appelle à un rassemblement mercredi à 19H00 à Urrugne. Ekin, un groupe radical illégal considéré par la justice espagnole comme le "coeur de l'ETA" chargé d'appliquer sa stratégie politique, a annoncé son autodissolution le 1er octobre dernier. L'ETA a déposé les armes le 20 octobre dernier.