Deux basques arrêtés pour violence policière

A Bayonne, hier, lors du traditionnel défilé des élus, ils auraient molesté des policiers dont un commissaire.

Le procureur de la République adjoint de Bayonne, Marc Mariée parle de "blessures légères" pour deux policiers, dont le commissaire de district Didier Ribeyrolle. De nouvelles investigations sur ces violences sont en cours.   La garde à vue des deux jeunes a été prolongées de 24 heures. Les éventuelles suites judiciaires seraient annoncées mardi.

Vers 13h hier dimanche, les maires des villes jumelées Bayonne et Pampelune, capitale de la Navarre, défilent selon la tradition. Un défilé troublé par une manifestation : un groupe d'une quarantaine de jeunes sympathisants de "Baionako Gazteak" veulent interpeller "la population sur la torture dans les geôles espagnoles".Ces "Jeunes de Bayonne", en langue basque, se définissent comme indépendants et oeuvrant pour la langue et la culture basques. Ils entendent protester contre la présence du maire de Pampelune, Enrique Maya Miranda, élu lors des municipales du 22 mai sous l'étiquette de l'UPN, un parti de droite lié au Parti Populaire espagnol.

Un commissaire molesté

Une bousculade éclate. Deux jeunes, Unai Arkauz et Gilen Goiti, sont interpellés et placés en garde à vue. Ils auraient "pris à partie, frappé, molesté" le commissaire Didier Ribeyrolle ainsi que des policiers, a indiqué le procureur de Bayonne, Anne Kayanakis.
"Je ne peux pas confirmer que ces deux jeunes gens font partie (du mouvement de jeunes indépendantistes basques radicaux) Segi. Ils sont en garde à vue pour 24H00, renouvelable 24H00 comme c'est le cas Baionako Gazteaken matière de droit commun", a-t-elle expliqué.

Injures et gestes violents de policiers

Dans un communiqué, Askatasuna réclame leur libération. Le comité de défense des prisonniers basques affirme que "quelques policiers en civils (...) avaient "assailli les manifestants, avec injures et gestes violents". "De nouveaux policiers se sont approchés et quelques jeunes ont été frappés", parmi lesquels les deux interpellés qui, avant d'être arrêtés, "ont été frappés", soutient Askatasuna qui rappelle que Gilen Goiti a déjà été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis et que Unai Arkauz est mineur.

Une nouvelle manifestation

Une manifestation a eu lieu dimanche après-midi entre le Petit Bayonne et le commissariat, indique Askatasuna qui appelle à un nouveau rassemblement lundi à 16H30 devant le commissariat.
 

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