Elles sont battues, humiliées, et sont la plupart mères et subissent jusqu'au jour où elles ont le courage de dénoncer
Les Nations Unies ont proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Dans la région, deux d'entre elles ont accepté de témoigner à visage couvert des humiliations, des coups et des brimades dont elles ont été victimes.
Voici leurs témoignages recueillis en Charente par Clément Massé et Christophe Guinot.
Les violences contre les femmes de nouveau pointées du doigt dimanche
Plus de 120 femmes sont mortes l'an dernier en France sous les coups de leur conjoint: la journée internationale contre les violences faites aux femmes sera l'occasion dimanche de rappeler cette réalité, que le gouvernement entend endiguer par un arsenal de mesures. Selon les derniers chiffres officiels, près de 2% des femmes ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint L'an passé, 122 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. Et selon les associations, 75.000 à 100.000 personnes sont violées chaque année mais 10% seulement portent plainte.
Des chiffres qui devraient être une nouvelle fois évoqués le 25 novembre, pour la journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Le collectif national pour les droits des femmes, groupement d'associations féministes, de syndicats et partis politiques, appelle à manifester dimanche à Bastille, à Paris, à 14H30, réclamant une loi cadre sur le sujet.
Selon Françoise Brié, vice-présidente de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF): "Il manque une application parfaite des lois, l'implication de tous les acteurset, dans pas mal de situations, les peines ne sont pas à la hauteur des violences subies". "Il n'est pas acceptable que, dans certains départements, le dispositif ne soit aujourd'hui purement et simplement pas entré en vigueur", a récemment souligné la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.
Toujours selon F Brié la crise économique est un facteur aggravant. "Sortir de la violence quand on est précaire est beaucoup plus compliqué. Comment partir de chez soi quandon est dans cette situation ? Il faut des centres d'hébergement car les femmes ont besoin d'un temps de sécurisation, de reconstruction", a-t-elle relevé.
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