Les délais d'attente pour obtenir un examen IRM sont trop longs
Selon nos confrères de l'AFP les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous pour un examen IRM sont 5 fois trop long en Limousin.
Lanterne rouge, la France dispose en moyenne de deux fois moins d'appareils (9,8
IRM/million d'habitants) que l'Europe de l'ouest (19,5/million) et trois fois moins
que l'Allemagne (27).
Résultat, les délais d'attente de rendez-vous pour obtenir un examen IRM sont
en moyenne de 29 jours, comme en 2005, et trois fois supérieurs aux dix jours recommandés par le Plan Cancer 2 (2009-2013).
Pourtant, au delà de la croissance et du vieillissement de la population, les
besoins augmentent (cancer, AVC, cardiologie...), soulignent les spécialistes.
Pour rattraper la moyenne européenne, il devrait y avoir 1.260 IRM en France métropolitaine alors qu'elle n'en avait que 618 IRM au 1er janvier 2012 (médecine civile), selon la 9e enquête annuelle réalisée pour l'association Imagerie Santé Avenir (Isa).
Inégalités régionales : le Limousin à la traîne
Pire, les inégalités régionales s'aggravent avec l'insuffisance en équipement.
Cinq régions dépassent les 50 jours de délais d'attente : Pays de Loire, Bretagne,
Basse-Normandie, la Corse et le Limousin.
A côté de sa large utilisation en neurologie (la moitié des actes), on assiste à une "explosion" du recours à l'IRM en cancérologie et dans d'autres secteurs.
En cardiologie, l'usage de l'IRM a progressé de 23% entre 2009 et 2011, les examens
du sein de 14%, le radioguidage (pour biopsie) d'autant.
Il n'y a pas en outre assez d'IRM disponible 24h/24 pour les centres pour AVC
aigu, or l'imagerie est déterminante pour le traitement en urgence indique le professeur Philippe Grenier, chef de service de radiologie (hôpital Pitié Salpetrière,
Paris). Les délais d'attente trop long exposent à une "perte de chance" (handicap, etc.) relève pour sa part le professeur Jean-Yves Gauvrit, neuroradiologue (CHU de Rennes) en évoquant tumeurs, accidents ischémiques et inflammation du cerveau.