Le député UMP de Gironde s'interroge sur la pertinence du "maintien d'un cordon sanitaire autour du Front national"
Alain Juppé, maire de Bordeaux, a fermement désapprouvé le député sortant du libournais. Il n'ira pas le soutenir avant le deuxième tour. "Le passé, la culture, les références historiques et l'idéologie du FN sont incompatibles avec les nôtres", affirme Alain Juppé.
"Les gens ne font plus la différence entre les partis au sein du bloc de droite. Sur le terrain, nous, élus de la Droite populaire, entendons sans arrêt la question suivante de la part des sympathisants de droite: "Nous perdons sans arrêt les élections alors que les valeurs que nous défendons sont majoritaires. Quand est-ce que vous vous entendrez avec le FN ?", déclare M. Garraud, en ballottage difficile dans la 10e circonscription de la Gironde.
"Une demande populaire existe, on ne peut le nier. Il nous appartient d'en tirer les conséquences", ajoute M. Garraud, qui avait déjà suscité la polémique au lendemain de la présidentielle en posant la question du "rapprochement" avec le FN et en se demandant s'il fallait devenir "pragmatique" ou rester "dans les blocages idéologiques".
Selon lui, "il y a un certain nombre de convictions communes avec le FN, notamment sur le souci de préserver notre identité française".
"Mais il existe aussi des différences, comme sur l'Europe ou la peine de mort. Une majorité des électeurs du FN ne sont pas des extrémistes, des pestiférés. La question du maintien d'un cordon sanitaire autour du FN se pose donc. C'est la responsabilité de la Droite populaire que d'y répondre. Après les élections, nous nous réunirons et nous y répondrons", déclare-t-il.
M. Garraud estime-t-il que UMP et Front national appartiennent au même "bloc" ? "A partir du moment où le bloc de gauche, c'est la gauche et l'extrême gauche, le bloc de droite, c'est la droite et l'extrême droite", répond-il.