Le maire de Bordeaux et ministre des Affaires Etrangères s'est prononcé ce matin lors de ses voeux à la presse.
Alain Juppé répond à la rumeur sur sa succession
Lors de ses voeux à la presse question lui a été posée sur sa propre succession à la mairie de Bordeaux, le nom de Benoîst Apparu a circulé il y a quelques jours...
"Je pense que la France s'honorerait si elle prenait l'initiative de la mise en oeuvre de cette taxe" a t-il déclaré devant les représentants de la presse bordelaise.
"Beaucoup de nos partenaires sont d'accord" a t-il affirmé évoquant l'Allemagne et l'Italie.
"J'espère que nous serons rejoints par le plus grand nombre possible" dans la mise en place de "cet effort de solidarité du secteur financier qui porte sa part de responsabilité dans la crise que nous traversons".
Comme on lui faisait remarquer que le président de la République Nicolas Sarkozy avait considérablement évolué sur cette affaire en vingt ans, Alain Juppé a considéré que "c'est une de ses plus grandes qualités de savoir évoluer avec son temps".
Il a souligné que certains leaders socialistes, comme Manuel Valls, ont aussi changé d'avis de "façon assez brutale" récemment sur des thèmes comme la TVA sociale.
"Ce qui a changé", a-t-il dit, "c'est le monde, c'est la prise de conscience que le secteur financier a dérapé. Il y a quinze ans, les excès qu'on a connus il y a trois ou quatre ans ne s'étaient pas produits", a t-il souligné par ailleurs.
Se voulant rassurant sur les conséquences d'une mise en place de cette taxe dans un nombre restreint de pays, il l'a comparée avec celle mise en place sur les billets d'avion à l'initiative de Jacques Chirac pour financer la lutte contre le Sida, et qui n'a été suivie que dans un nombre limité de pays : "La taxe n'a ruiné aucune compagnie aérienne", a souligné le ministre des Affaires Etrangères.