L'UBB s'est inclinée 22 à 13. L'Union subit sa quatrième défaite d'affilée. Son maintien en élite n'est pas gagné.
Avec un jeu euphorique, Bordeaux-Bègles a longtemps malmené le Racing-Métro. Les Girondins se sont montrés généreux mais trop indisciplinés. Ils ont craqué dans les 5 dernières minutes. C'est leur cinquième défaite en six matches. L'UBB stagne dangereusement dans la deuxième moitié de tableau (9e).
A l'opposé des Parisiens (5e place provisoire) qui ajoutent une troisième victoire consécutive à leur palmarès.
Comme depuis le début de saison, les Bordelais ont crânement joué leur chance. Ils ont offert un contraste saisissant avec le jeu hésitant et haché des Racingmen. Les Parisiens ont mis une mi-temps avant de se décider à s'appuyer sur la force de leur pack
pour faire la différence.
Bordeaux-Bègles a pris d'emblée le score avec un essai intelligemment aplati en coin par l'arrière girondin Bruce Reihana, à la conclusion d'un mouvement lancé par une passe au pied de Camille Lopez pour Blair Connor (7-0, 5).
Les Franciliens ont eu le plus grand mal à enclencher la marche avant, malmenés par l'enthousiasme du jeu girondin et les judicieuses diagonales d'occupation du gaucher Lopez et du droitier Reihana.
En ne mettant qu'une fois le pied dans les 22 mètres adverses lors des 49 premières minutes, ils sont tout de même parvenus à réduire le score par des pénalités lointaines de Gaëtan Germain (27, 42).
Et ils croyaient bien avoir fait le plus dur sur leur deuxième incursion avec un carton jaune au centre Rafael Carballo pour un en-avant volontaire et une pénalité de Germain qui a mis le Racing en tête (9-7, 49), suivie d'une autre (12-7, 61).
Mais pugnaces, les Bordo-Bèglais se sont lancés dans un final haletant, repassant devant grâce à deux pénalités de Lopez (66, puis 71, 13-12), avant une nouvelle pénalité décisive de Germain (75, 15-13) après deux drops manqués de Steyn. Un ultime essai de Karim Ghezal (78) a mis fin au suspense, et la transformation de Germain, auteur de 17 points, a fait boire le calice jusqu'à la lie aux Bordelais, privés du bonus défensif.