Des militants du groupuscule d'extrême-droite "Génération identitaire" ont occupé la mosquée de Poitiers.
Une soixantaine de personnes se revendiquant du mouvement "Génération identitaire" et venue de toute la France se sont introduits à 6 heures du matin ce samedi 20 octobre dans les bâtiments de la future grande mosquée de la ville.
Ces militants étaient dotés d'un dispositif logistique important (tentes, groupe électrogène) pour signifier qu'ils voulaient s'installer pour longtemps. Il s'agit de la première action d'ampleur de ce groupuscule d'extrême droite qui a choisi Poitiers en référence à la victoire de Charles Martel en 732 sur les troupes musulmanes.
Référendum sur l'immigration et les nouvelles mosquées
Par leur porte-parole et sur son site internet, "Génération identitaire" justifie cette action au nom de "la reconquête" et demande l'instauration d'un référendum sur l'immigration extra-européenne et la construction de nouvelles mosquées en France.
Les fidèles musulmans n'ont pu tenir la prière du matin. Des représentants du diocèse de Poitiers, venus sur place, ont apporté leur soutien à la communauté musulmane.
Le préfet de région, Yves Dassonville et le maire de Poitiers Alain Claeys étaient également présents.
La mosquée évacuée à la mi-journée
Des négociations ont été menées au moyen de la grande échelle des pompiers avec les représentants du groupuscule d'extrême droite installés sur le toit. A la mi-journée, les manifestants ont accepté de quitter les lieux. L'évacuation a été organisée par les forces de l'ordre. Les militants, âgés pour la plupart d'une vingtaine d'années, étaient arrivés à Poitiers à bord d'une cinquantaine de véhicules qui sont allés ensuite se garer un peu partout dans la ville. Les observateurs sur place constatent que l'opération avait été minutieusement préparée et profitait d'une logistique importante.
Les images de l'occupation de la mosquée de Poitiers tournées par Francis Tabuteau et Clément Massé.
Ecoutez Damien Rie,porte-parole de Génartion Identitaire qui explique les raisons de cette action et ensuite la récation de Boubakeur El Hadj Amor, le recteur de la mosquée de Poitiers.