Les fidèles sont venus en masse ce vendredi à la mosquée de Poitiers, affichant unité et volonté d'apaisement.
Les fidèles sont venus en masse ce vendredi à la mosquée de Poitiers pour la première grande prière depuis l'occupation du chantier de leur futur lieu de culte par les militants du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire le 20 octobre dernier.
Le maire de Poitiers, Alain Claeys, était présent pour adresser un message de soutien et de solidarité à la communauté musulmane. "La laïcité, c'est respecter les lieux de culte" a-t-il déclaré devant la foule des fidèles, assurant la communauté musulmane que Poitiers refuse de voir des symboles de l'histoire de France comme la bataille de 732, récupérés par des extrêmistes.
Sur place, ce message a été bien accueilli par les pratiquants présents; "geste de réconfort" pour les uns tandis que les autres rappelaient que l'islam est une "religion de paix".
De son côté, le recteur de la mosquée Boubaker El Hadj Amor a dans son prêche rappelé l'importance de trouver une solution au malaise actuel ressenti par une partie de la population française vis-à-vis de l'islam : "qu'on vive ensemble et on verra après, comment on aboutira à s'apaiser les uns avec les autres".
Au lendemain d'une manifestation contre la xénophobie qui a réuni à Poitiers quelque deux cents personnes à l'appel notamment du NPA, la commuanuté musulmane a souhaité montré un visage d'unité, exprimant le souhait d'un retour à une situation apaisée.
Des actions symboliques seront conduites dans les semaines à venir ; avec par exemple, une journée portes ouvertes sur le chantier de la future mosquée.
Voir le reportage de Tanguy Scoaec et Francis Tabuteau avec les interviews du maire de Poitiers, Alain Claeys et du recteur de la mosquée de Poitiers, Boubaker El Hadj Amor.