Affaire Bettencourt : le juge croit la comptable Claire Thibout

Le juge bordelais relance les auditions dans ces dossiers et croit en la véracité des déclarations de la Claire Thibout, comptable de la famille Bettencourt.

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Le juge Jean-Michel Gentil, chargé de l'affaire Bettencourt à Bordeaux, relance les auditions dans ces dossiers, et paraît convaincu de la crédibilité de Claire Thibout, l'ex-comptable de la milliardaire dont le témoignage peut embarrasser Eric Woerth, selon différents articles de presse parus lundi.

Le Parisien assure que l'ancien procureur de Nanterre Philippe Courroye est convoqué mardi matin par M. Gentil, à Bordeaux, et que le juge veut l'interroger sur des rencontres avec l'ancien président Nicolas Sarkozy en 2009, 2010 et 2011.

Le site d'information Mediapart affirme de son côté que trois proches de l'ancien président sont convoqués pour leur part comme témoins mardi et mercredi à la brigade financière à Paris: l'avocat de l'ancien président, Me Thierry Herzog, son ancien conseiller pour la justice, Patrick Ouart, et l'ex-secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca.

Le site estime que ces auditions pourraient avoir pour but de déterminer si M. Sarkozy et M. Woerth, ex-ministre et ex-trésorier de l'UMP, ont pu se voir à des dates proches de rencontres entre M. Woerth et l'homme de confiance des Bettencourt, Patrice de Maistre.

Des pressions exercées ?


Ces auditions auraient aussi pour objectif, selon Mediapart, de vérifier si des pressions ont pu être exercées sur la justice au moment de la plainte pour abus de faiblesse de la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, alors que le procureur Courroye était en charge de l'enquête. Aucune de ces convocations n'était vérifiable lundi après-midi.

Par ailleurs, Le Monde publie des extraits de l'audition de M. Woerth, entendu par M. Gentil et confronté à Mme Thibout le 5 septembre. La comptable a toujours dit que M. de Maistre lui avait demandé début 2007 150.000 euros en liquide pour M. Woerth, dans le cadre de la campagne présidentielle de M. Sarkozy, qu'elle en a donné 50.000 et que des allusions ultérieures de M. de Maistre lui avaient fait comprendre qu'il s'était procuré le reste de la somme sur les comptes en Suisse des Bettencourt.

M. Woerth, mis en examen pour "recel" dans cette affaire, a nié au cours de cette audition toute malversation, notamment en lien avec la Suisse. "De par mes fonctions au ministère (du Budget), je pense avoir été un de ceux qui ont le plus lutté contre l'évasion fiscale. Mes relations ne peuvent pas être suspectes de vouloir profiter de fraudes fiscales", aurait-il déclaré.

Un témoin "crédible"


Il a refusé aussi de "spéculer sur les déclarations" de Mme Thibout, estimant que les relations entre celle-ci et M. de Maistre étaient "mauvaises" et qu'il en a "fait les frais".  Il a considéré comme "un concours de circonstances" certaines coïncidences de dates. Il a réaffirmé que "la campagne a été financée légalement" et n'avoir "pas perçu d'argent liquide pour financer la campagne, pour financer l'UMP ou à titre personnel."

M. Gentil lui a objecté que "ce témoin est crédible", et au sujet de déplacements à Genève début 2007 niés par M. de Maistre, que "les investigations réalisées notamment en Suisse démontrent que (les) déclarations de Patrice de Maistre sont fausses".

"Tous ces faits, et notamment cette concordance de dates, corroborent le témoignage initial de Claire Thibout puisque désormais, la matérialité des remises d'argent est établie, l'origine de cet argent sur des comptes suisses est également établie, le caractère opaque des remises d'argent l'est tout autant, l'implication de Patrice de Maistre dans la demande de cet argent l'est également, de même que son implication à la réception des fonds", a observé le juge Gentil.

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