René Caillié, est né en 1799 à Mauzé-sur-le-Mignon dans les Deux-Sèvres.
La capitale du nord du Mali vient de tomber aux mains des rebelles. Mais savez-vous que René Caillé, le "découvreur" de Tombouctou, était un poitevin ?
Portrait d’un aventurier voyageur.
René Caillié est le premier Européen à pénétrer à Tombouctou et -surtout- à en revenir : il y séjourne du 20 avril au 4 mai 1828. Ce fils de boulanger voyage dès son plus jeune âge. Il se fait engager comme mousse dans une escadrille de navires à laquelle appartient La Méduse, la tristement célèbre, et en 1816 il pose le pied à Saint-Louis-du-Sénégal. Il y revient en 1824 pour y poursuivre son rêve : entrer à Tombouctou. Mais le gouverneur de la place tente de l’en dissuader. De nombreux européen ont déjà tenté de rejoindre Tombouctou et en sont morts. René Caillié s’obstine.
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René Caillié, huile sur toile attribuée à Amélie Grand-de-Saint-Aubin. |
Il rejoint un groupe de Maures et séjourne avec eux pendant un an qu’il mettra à profit pour apprendre leurs coutumes. Il ne maîtrise pas l’arabe, mais déchiffre le Coran. C’est avec ce bagage qu’il quitte Saint-Louis en avril 1827 se faisant passer pour un égyptien enlevé par les troupes de Bonaparte qui souhaite rentrer chez lui.
Un an jour pour jour après son départ du Sénégal il touche au but : il est à Tombouctou. Il a 28 ans. Pendant les deux semaines que dureront son séjour dans la cité des sables, il prend des notes qu’il dissimule entre les pages de son Coran.
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Puis il quitte Tombouctou et remonte vers le Maroc en suivant une caravane d’esclaves. Ce retour est exténuant tant les conditions de voyage sont dures.
Le 5 décembre 1828, à Paris, la Société de Géographie lui remet les 10.000 francs promis au premier Européen qui décrirait Tombouctou. René Caillié publie ensuite son Journal d’un voyage à Tombouctou, qui est un beau succès de librairie.
Il revient dans sa région natale où il meurt le 17 mai 1838, il a 38 ans. Il est enterré à Pont l’Abbé-d’Arnoult en Charente-Maritime.
Retrouvez en vidéo la biographie de René Caillé. Un document de 1995 par Jean Hay, avec les interventions de Alain Quella-Villeger, Jacques Trolotte, Claude Mennier et Jean d'Hombres.
Pour en savoir plus :
Le communiqué de la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova
Le livre : Journal d'un voyage à Temboctou et à Jenné, dans l'Afrique centrale (3 Tomes)