Le Puy du Fou profite de la crise

Puy du Fou, Futuroscope, Parc Astérix ou Disneyland, les parcs de loisirs de France attirent de plus en plus de monde

"Les parcs de loisirs, c'est de la détente, du tourisme concentré et financièrement accessible, voilà pourquoi ça marche autant en période de crise. Le rapport entre le dépaysement et le prix est très raisonnable", explique à l'AFP Guy Raffour, président du cabinet Raffour Interactif.

Le Puy du Fou prisé et primé

Le parc du Puy du Fou est le chouchou des Français selon un sondage IFOP.  
"Nous sommes beaucoup montés en puissance ces dernières années. Nous ouvrons cette
saison pendant 150 jours, soit 12 de plus qu'avant, et nous lançons notre propre agence de voyage. On réfléchit aussi à un quatrième hôtel", indique le directeur général Laurent Albert.

Au Puy du Fou, "10% des 1,5 million de visiteurs dorment sur place, 50% passent une nuitée dans la région", dit-il à l'AFP .
Le Puy du Fou a reçu le mois dernier un Thea Award, décerné à Los Angeles par les professionnels des parcs à thème du monde entier.


Un secteur en plein essor


Le secteur des Parcs de Loisirs carbure. Plus de 20 millions de personnes ont fréquenté les parcs de loisirs de l'Hexagone l'an dernier, générant une dépense moyenne en hausse, entre 30 et 50 euros par jour dans la plupart des 280 sites du pays.

Les parcs de loisirs français plaisent pour "leur créativité et leur qualité, reconnues internationalement", note Guy Raffour.

A lui seul, Disneyland Paris, première destination européenne de tourisme avec 250 millions de visiteurs en 20 ans, en a capté 15,6 millions en 2011, un record, et assure 60% des 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires de la profession.
 "C'est un cocon, une plongée loin du quotidien", renchérit François Banon, en charge de la communication de Disneyland.

2012 place le secteur sous le feu des projecteurs avec la célébration de plusieurs anniversaires et une cohorte de nouveaux spectacles et attractions: Disneyland fête ses 20 ans, le Futuroscope ses 25 ans, Vulcania ses 10 ans...
La doyenne, la Mer de Sable, soufflera elle ses 50 bougies en 2013 et le Parc Astérix, 25 en 2014.

Des changements d'habitude

En 2011, le budget vacances de nombre de Français a chuté et les courtes escapades ont progressé.
"La crise stimule notre trafic. Les gens partent moins loin, moins longtemps mais plus souvent. Ils ont envie de faire des breaks et de ressouder les liens", estime Dominique Hummel, qui dirige le Futuroscope à Poitiers. La moitié de la clientèle dort sur place ou dans la région. Le site a accueilli 1,8 million de visiteurs l'an dernier, ce qui en fait le numéro deux du secteur devant Astérix (1,6 million). Et il vise mieux en 2012.
  

"L'arrivée en tir groupé au tournant des années 1990 de trois majors, Futuroscope, Parc Astérix et Disneyland, a structuré la qualité du secteur", explique Sophie Huberson, déléguée générale du Snelac, le grand syndicat de la profession.

Souvent, "les collectivités locales ont impulsé la naissance de parcs, comme la Cité de l'Espace à Toulouse, la Cité de la Mer à Cherbourg ou le parc Vulcania autour des volcans près de Clermont-Ferrand", ajoute-t-elle.

Les parcs de loisirs ont mis du temps à s'implanter dans la culture française. Mais aujourd'hui, 9 Français sur 10 en ont déjà visité un, la moitié en ont visité au moins quatre différents, et 16% au moins sept, selon des études OpinionWay et GfK.

La profession, qui emploie 30.000 personnes, s'affiche assez sereine. L'an dernier, les trois-quarts des sites de loisirs de France ont vu leur nombre de visiteurs augmenter et les quatre-cinquièmes leurs recettes.
 
 

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