Le ministère de la Santé a décidé " le déploiement progressif de solutions alternatives ".
Hier, le ministère de la santé a rappelé l'interdiction d'utiliser l'oxyde d'éthylène, un gaz cancérogène pour " tout ce qui est en contact alimentaire direct ". C'est pourtant avec ce procédé que les biberons et tétines fournis aux maternités sont stérilisés.
Un scandale sanitaire qui a éclaté grâce au combat d'une paloise, Suzanne de Begon. Pour y mettre fin, une réunion s'est tenue avec les fabricants et les fournisseurs.
A l'issue, des solutions mitigées. Pas de retrait immédiat mais des solutions de remplacement comme l'utilisation de nourettes (biberons préremplis) et " autres biberons à usage unique ou non ".
" Les industriels, s'engagent par ailleurs à mettre en place immédiatement des cellules dédiées pour répondre à toutes les demandes des établissements de santé dont ils sont les fournisseurs ". " Une antenne d'appui, sous l'égide de la Direction générale de l'offre de soins, coordonnera au niveau national le dispositif, en lien permanent avec les industriels ", précise le communiqué.
En outre, " une information immédiate des établissements de santé, par la Direction générale de l'offre de soins, en lien avec les Agences régionales de santé " sera mise en place.
Le ministère estime " qu'en l'état des connaissances actuellement disponibles, il ne semble pas que le non-suivi par les industriels de la réglementation puisse avoir des conséquences sanitaires avérées, compte tenu des durées et des doses d'exposition ".
Une enquête a été déclenchée en urgence jeudi par le ministère sur ce procédé de stérilisation non autorisé " pour les matériaux au contact des denrées alimentaires car ce produit est considéré comme cancérogène pour l'homme ". Cette enquête fait suite à un article du Nouvel Observateur. hebdomadaire avait été contacté par Suzanne de Begon, une paloise qui dénonçait la stérilisation à l'oxyde d'éthylène. (Lire notre article d'hier).
Les conclusions de l'enquête, conduite notamment par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), devront être rendues au plus tard à la fin de l'année.