Du public ou du privé, de la maternelle au lycée, ils sont tous appelés à une journée de grève ce mardi.
Villeneuve-sur-lot, l'école privée, mode d'emploi
L'école privée, pourtant peu encline à la contestation, fait front commun. Depuis 4 ans, ce secteur sous contrat a été soumis aux coupes budgétaires comme le public. Comment fonctionne une école privée. Illustration.
38% des enseignants du premier degré sont grévistes selon le rectorat de Bordeaux. 700 manifestants à Pau, 1000 à Bayonne, 3000 à Bordeaux sont descendus dans la rue.
La quasi majorité des syndicats de l'Education nationale lance un appel unitaire contre des suppressions de postes. En Aquitaine, 110 postes ont disparu cette rentrée.
Les fédérations du public, rejointes pour la première fois par des organisations syndicales du privé, veulent peser sur le projet de budget 2012. Il passe demain, mercredi, en Conseil des ministres. Il prévoit 14.000 suppressions de postes à la prochaine rentrée.
Au total, ce sont 80.000 postes, essentiellement d'enseignants, qui auront été supprimés au cours de la mandature 2007-2012.
Le ministre Luc Chatel " assume " les suppressions de postes, c'est en " personnalisant " les parcours des élèves que l'on "réduira les inégalités ".
Le secteur privé
Le secteur privé, pourtant peu enclin à la contestation, se lance dans la bataille. les postes supprimés peuvent entraîner des fermetures de classes et d'établissements " tout particulièrement en milieu rural ", font valoir les syndicats du privé.
Soutien des parents d'élèves
" Aujourd'hui, plus que jamais, notre pays a besoin d'un système éducatif qui s'attaque réellement aux inégalités scolaires et traite de la situation des élèves en grande difficulté ", estiment à l'unanimité les fédérations qui ont reçu le soutien de la principale fédération de parents d'élèves (FCPE), des lycéens (UNL) et des étudiants (Unef).
Service minimum
Depuis 2008, un service minimum d'accueil (SMA) est obligatoire quand plus de 25% des enseignants d'une école sont en grève. Mais certaines communes refusent toujours de le mettre en place.
Vendredi après-midi, le ministère a annoncé que 20,5% des professeurs des écoles primaires feraient grève, tandis que le SNUipp-FSU estime qu'ils seront 53,75% sur la base des remontées de 87 départements.