Les mauvais souvenirs de la guerre d'Algérie

Les anciens combattants d'Afrique du Nord commémoraient avec beaucoup d'émotion la fin de la guerre il y a 50 ans.

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50 ans après la fin de la guerre d'Algérie...

Le 19 mars 1962 France et Algérie signaient les accords d'Evian mettant fin à la guerre d'Algérie. Les anciens combattants d'Afrique du Nord commémoraient ce moment avec émotion ce matin à Bordeaux. Avec dans leurs mémoires d'horribles souvenirs.

Le 19 mars 1962, il y a tout juste 50 ans, France et Algérie signaient les Accords d'Evian pour mettre fin à un conflit sanglant et cruel.

Aucune cérémonie officielle n'était organisée de la part des institutions françaises pour ne pas créer de polémique.

Mais la fédération nationale des anciens combattants, la FNACA, a rassemblé ses troupes autour des monuments aux morts. La plupart étaient de jeunes appelés d'une vingtaine d'années quand ils ont été envoyés en Algérie. Ils ont encore dans leurs mémoires les atrocités commises pendant ces années noires.

Un anniversaire encore très douloureux

Ce cessez-le-feu ayant précédé l'indépendance de l'Algérie, après 132 ans de colonisation par la France, n'est célébré officiellement ni en France ni en Algérie.

Toutefois pour ce 50ème anniversaire de la "Journée de la Victoire", la Poste algérienne a émis un timbre, une célébration a été organisée au cimetière des Martyrs à Alger et une Caravane de la mémoire circule dans le pays.

Lors d'une conférence lundi au ministère des Affaires étrangères, à laquelle la presse non algérienne n'était pas conviée, le ministre de l'Intérieur algérien a qualifié les Accords d'Evian "d'issue honorable pour plus de sept années d'une guerre de libération nationale".

L'essentiel des festivités est réservé au 5 juillet, date de la proclamation de l'indépendance.

En France, le ministre de la Défense Gérard Longuet a justifié lundi l'absence de cérémonie officielle par le fait que les Accords d'Evian avaient entraîné des "souffrances".

Plusieurs associations de rapatriés et de harkis étaient favorables à cette non-célébration.

"Il est réconfortant que l'Etat, enfin, précise que la date du 19 mars, pour des centaines de milliers d'hommes et de femmes, a marqué le début des plus grandes souffrances", a estimé Denis Fadda, le président du Comité de liaison des associations nationales de rapatriés, dans un communiqué.

Selon un sondage publié par Dimanche Ouest-France, pour 57% des Français, l'indépendance de l'Algérie a été "une bonne chose pour la France". Ils n'étaient que 38%, en mai 1972.

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