La soirée des mini-miss qui devait se tenir à Mios vendredi 1er juin est annulée.
33 Annulation du concours des Mini Miss
Le concours de beauté pour fillettes a été annulé à Mios
Il va falloir ranger les diadèmes, les écharpes et les paillettes... Sous la pression de certains élus et d'associations, le concours n'aura pas lieu, suivant ainsi les recommandations d'un rapport sur l'hypersexualisation des enfants, conduit par la sénatrice UMP Chantal Jouanno.
Le rapport préconise notamment la création d'une "charte de l'enfant", et l'interdiction pure et simple de ces concours qui donnent une "image dégradée de la femme" et valorisent "une vision stéréotypée de la fillette qui se construit principalement sur son apparence".
Déposé le 5 mars 2012, le rapport est aussi très critique envers la charte en préparation chez les mini-miss, qui devait limiter la hauteur des talons, l'utilisation du maquillage et des maillots de bain. "Ces adaptations de forme ne changent pas la philosophie de ces manifestations, qui reposent sur les talents de séduction, de concours d'apparence".
A Mios, une centaine de candidates entre 7 et 15 ans devaient défiler, séduire et ainsi remporter le titre.
Mathieu Rouveyre, élu socaliste bordelais avait tiré la sonnette d'alarme le 27 mai, dans une lettre ouverte au maire de Mios, arguant que "les candidates sont jugées sur leur apparence, leur tenue, leur maintien et leur démarche sur scène. Examinées par des adultes qui perdent de vue qu'il s'agit d'enfants, elles doivent se conformer au cliché de la femme fatale. Comme il s'agit d'une compétition, c'est celle qui s'approchera le plus près du stéréotype attendu qui décrochera la timbale. À l'issue d'un apprentissage malsain, ces jeunes filles deviennent purement et simplement des enfants objets".