Branle bas de combat autour de l'étude choc sur les OGM, les politiques se saisissent de l'affaire
Paris et Bruxelles ont saisi mercredi leurs autorités sanitaires respectives après la publication de cette étude choc, montrant une surmortalité rapide et des tumeurs sur des rats nourris avec un maïs OGM de Monsanto importé en Europe.
La Commission européenne a annoncé mercredi le gel de l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée à Monsanto pour un autre OGM, le MON 810, en attendant l'avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur l'étude.
Si les conclusions de l'étude de l'équipe du professeur Séralini ne mettront pas instantanément un terme définitif à la querelle opposant pro et anti-OGM, tant les intérêts économiques en jeu sont gigantesques, elle renforceront de toute évidence la position des seconds.
Elles vont surtout contraindre l'industrie OGM à démontrer, autrement que d'habitude, l'innocuité des plantes transgéniques. Ces retentissantes révélations scientifiques mettent aussi en cause la fiabilité et l'impartialité des avis rendus par les agences sanitaires qui ont donné le feu vert à la mise sur le marché d'organismes génétiquement modifiés.