Deux personnes ont été interpellées à Pau (64) et une à Bon-Encontre (47).
Une arrestation à Bon-Encontre (47)
Le point à Bon-Encontre (47), où une personne a été arrêtée ce matin dans un quartier résidentiel
Au total, dix islamistes radicaux présumés ont été arrêtés dans plusieurs villes de France. L'opération vise des personnes susceptibles de s'être rendues en Afghanistan ou au Pakistan ou de vouloir s'y rendre pour mener le jihad.
La police est notamment intervenue à Roubaix et dans les quartiers nord de Marseille. D'autres interventions ont également eu lieu à Carpentras (Vaucluse) et Valence, a précisé une source policière.
"Il n'y a pas d'appartenance à un réseau. Ce sont des individus isolés avec pour la plupart un profil à la Mohamed Merah", le tueur au scooter qui a assassiné trois parachutistes et trois enfants et un père juifs à Toulouse et Montauban les 11, 15 et 19 mars, selon une source policière.
Il n'y a aucun lien entre ce nouveau coup de filet et l'enquête Merah, a-t-on toutefois ajouté. Présenté par la police comme un petit délinquant qui s'est radicalisé seul, Merah a été tué le 22 mars lors de l'assaut du Raid dans l'appartement toulousain où il s'était retranché.
L'opération de ce mercredi se déroule dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet antiterroriste de Paris, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Cette nouvelle opération intervient moins d'une semaine après l'interpellation de membres du groupuscule salafiste Forsane Alizza, le 30 mars. Treize d'entre eux ont été présentés à des juges d'instruction mardi soir en vue de leur mise en examen pour détention d'armes et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Les deux enquêtes ne sont pas liées. Mais le candidat-président Nicolas Sarkozy avait prévenu après ce premier coup de filet que les opérations policières dans les milieux islamistes radicaux allaient "continuer", après l'effroi provoqué par les tueries commises à Toulouse et Montauban au nom d'Al-Qaïda par Mohamed Merah.
Une partie de l'opposition à Nicolas Sarkozy a dénoncé les arrière-pensées politiques qui se dissimuleraient derrière ces opérations policières, le FN dénonçant un "coup de filet électoraliste". "Ca tombe bien" pour la campagne de Nicolas Sarkozy, avait ironisé le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Michel Sapin, un proche de François Hollande, rival socialiste de Nicolas Sarkozy avait jugé "légitime" la lutte contre l'islam radical mais "critiquable" de l'utiliser "à des fins électorales". Il avait regretté "la présence de caméras" lors de l'opération contre Forsane Alizza.
Dans le cadre de son offensive contre l'islam radical, le gouvernement s'est également opposé à l'entrée sur le territoire de plusieurs imams, invités au 29e Congrès de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France). Leur étaient reprochés leurs propos violents, antisémites et offensants pour les femmes. Parmi ces personnalités non grata, le célèbre qatari d'origine égyptienne Youssef Qaradaoui.