Après de longs mois d'enquêtes les gendarmes ont réussi à coincer les responsables d'un réseau arrosant la France.
Un trafic de drogue démantelé dans le sud-ouest
Ecoutez le Chef de la Sûreté Départementale de la Gironde le Bernard Le Hir.
Les trois hommes interpellés jeudi dernier dans le Béarn ont été présentés à un juge d'instruction ce lundi qui les a mis en examen puis écroués. Ils transportaient près de 700kg de cannabis et ont été coincés par une importante opération du GIGN, soigneusement préparée.
Ils sont soupçonnés d'être à la tête d'un réseau très organisé, qui faisait passer de la drogue en France via la technique dite du "Go Fast".
Ils sont mis en examen pour transport, détention, offre ou cession non autorisés de stupéfiants, importation de stupéfiants commis en bande organisée, contrebande de marchandise prohibée en bande organisée, vols commis en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs.
Ils revenaient d'Espagne à bord de deux véhicules de forte cylindrée et faussement immatriculés. Les gendarmes ont retrouvé à bord des armes lourdes dont une kalashnikov.
L'enquête avait été ouverte il y a un an, le 14 mars 2011, à la suite de l'interception de deux autres véhicules. 743 kilos de résine de cannabis avaient alors été découverts. Un homme avait à cette occasion été interpellé, mis en examen et écroué.
Les arrestations de jeudi dernier ont été réalisées au moyen d'une herse pour bloquer la route de montagne que les trafiquants empruntaient. Un camion était également posté à l'arrière pour empêcher toute fuite.
Une source proche du dossier estime "qu'une grosse partie de ce réseau important et apparemment extrêmement organisé est démantelée", mais l'enquête se poursuit.
Ces trois interpellations en ont permis d'autres. Entre jeudi et dimanche 15 autres personnes ont été arrêtées à Angoulème, Montpellier, Poitiers et Bordeaux. Toutes impliquées dans le même réseau vraissemblablement dirigé par trois frères.
En plus du cannabis, 7 kilos d'héroïne ont été saisis, 9000 euros et six véhicules de grosses cylindrées.
L'enquête sur ce réseau est dirigée par la JIRS de Bordeaux qui travaille en commune avec les sections de recherche de Toulouse et de Pau ainsi qu'avec la sûreté urbaine de Mulhouse.