Le château La Gatte risque la liquidation judiciaire à la fin du mois. Une mobilisation de soutien est lancée.
Une propriété en péril dans le bordelais
Une viticultrice est menacée de liquidation judiciaire si elle ne règle pas les 20 000 euros de charges sociales qu'elle doit à la MSA. Un grand élan de solidarité pour l'aider à vendre ses vins lui a permis de faire un premier chèque.
La propriétaire du château La Gatte à St André-de-Cubzac (33) traine un impayé de 20 000 euros de charges sociales. La Mutualité Sociale Agricole ne lui fera pas de cadeaux. Si la dette n'est pas réglée avant fin janvier, la propriété sera mise en liquidation judiciaire.
Hélène Fenouillet avait racheté cette exploitation viticole de 13 hectares il y a 7 ans. Au début tout allait plutôt bien, puis la crise est arrivée : chute des prix du vin en vrac de près de 50%.
Il est alors devenu beaucoup plus difficile pour cette jeune viticultrice d'honorer les emprunts et les charges tous les mois.
En 2007 sa société est placée en redressement judiciaire. Mais les dettes continuent de s'accumuler.
Aujourd'hui elle est au pied du mur. Elle sera fixée sur son sort fin janvier. Si elle ne parvient pas à rembourser les 20 000 euros de charges sociales qu'elle doit à la MSA, elle devra mettre la clef sous la porte et vendre son château et ses terres.
Depuis quelques jours, plusieurs de ses amies et collègues viticultrices ont lancé un appel via leurs réseaux sociaux pour la soutenir et inciter le plus de monde possible à acheter son vin.
Hélène Fenouillet produit du Bordeaux et du Bordeaux supérieur et réalise la moitié de son chiffre d'affaire à l'export.
Son cas n'est qu'un exemple parmi les nombreux viticulteurs du bordelais qui ont du mal à boucler leurs fins de mois depuis la chute des prix. Beaucoup ont d'ailleurs droit au Revenu de Solidarité Active.