Le demi de mêlée du XV de France Dimitri Yachvili, dont le retour est très attendu pour le déplacement au pays de Galles dans le dernier match du Tournoi des six nations.
Vous retrouvez le XV de France que vous aviez quitté sur blessure après le premier match du Tournoi. A-t-il beaucoup changé ?
"Il a forcément changé, trois matches sont passés. Il y a un peu plus de fatigue. Il y a besoin d'un peu de fraîcheur physique et surtout mentale parce qu'ils ont passé deux week-ends difficiles. Il y a un gros challenge qui nous attend. Malgré la dernière défaite (contre l'Angleterre), le groupe reste soudé et solidaire.
Vous êtes un des Mondialistes les plus en forme...
Je me sens bien. J'ai été blessé pendant un week-end, ce qui m'a permis de couper, de me régénérer un peu physiquement. Après la Coupe du monde, j'avais été aussi convalescent pendant quatre semaines et ça m'avait permis de penser à autre chose et de me ressourcer. Je me sens bien en ce moment. Que ça dure.
Vous n'ignorez pas que votre non-convocation pour le dernier match a fait polémique, certains affirmant que vous avez été laissé à disposition de votre club de Biarritz qui lutte pour le maintien en Top 14. Qu'en pensez-vous ?
Les choses sont passées. Je revenais de blessure, je n'ai pas été sélectionné, donc j'ai joué avec mon club. Je le suis (sélectionné) cette semaine, j'en suis très heureux et très fier. Il n'y a pas à polémiquer.
Comme à Biarritz, vous êtes en tout cas un peu attendu comme le sauveur dans le XV de France...
On compte sur tout le monde. J'espère qu'on ne compte pas que sur moi ! On n'a plus rien à gagner mais on a l'honneur du maillot et la fierté de l'équipe de France. Quand on vient (en équipe de France), c'est pour gagner les matches donc la motivation est toute trouvée. Même s'il n'y a plus aucun enjeu pour nous de gagner le Tournoi, on se doit de l'honorer au mieux dans un stade magnifique qu'est le Millennium Stadium. C'est un temple pour tout joueur de rugby.
Voulez-vous aussi prouver aux Gallois que vous n'avez pas "volé" votre victoire en demi-finale (9-8) de la dernière Coupe du monde ?
On n'a pas besoin de prouver ça. Cette demi-finale est passée. Pour nous c'est autre chose. C'est toujours houleux avec les Gallois. Qu'ils soient revanchards, ça ne nous pose pas de problème. On est prêt à aller au combat. C'est normal qu'ils l'aient un peu amère. Mais ceci dit, ce n'est pas nous qui avons loupé les points durant le match. Il y a des faits de jeu, il faut les respecter."