En 2020, la récolte de pommes en France a été la deuxième plus faible depuis dix ans. Les producteurs voudraient donc augmenter légèrement leurs prix, ce que refuse la grande distribution, surtout pour les produits transformés, tels les compotes. Un bras de fer s’annonce.
Les arbres se sont mis au repos ! On a eu très peu de fleurs au printemps, et cela est dû au contexte climatique, notamment aux sécheresses de 2018 et 2019.
Voilà le constat que fait Laurent Rougerie, pomiculteur du côté de Lubersac en Corrèze, et par ailleurs président de l’AOP Limousin. Lui possède près de soixante hectares, dont la moitié en bio, principalement de golden, dont le Limousin assure 5% de la production nationale.
Certains producteurs ont vu leur récolte tellement baisser que la coopérative LIMDOR ne commercialisera cette année que 25 000 tonnes de pommes, contre le double en 2019 !
Aussi, nombre de ces producteurs souhaitaient pouvoir augmenter un rien leurs prix, presque à la marge, notamment concernant les pommes destinées à des produits transformés, tels les compotes.
Problème : ils se heurtent à un refus catégorique de la part de la grande distribution qui, elle, refuse de voir ses marges baisser.
On ne peut pas accepter de laisser détruire la filière française pour une augmentation maximum de un ou deux centimes par coupelles de 100 grammes !
Les producteurs s’attendent donc à un bras de fer, tout en espérant que la récolte 2021 soit meilleure.
Mais l’avenir est sombre. Près de 40% des vergers limousins ont déjà disparu !