Interdiction de visite dans les hôpitaux : "Si on en est là, c’est à cause de réunions intempestives et de voyages"

Dans les hôpitaux de Corrèze et à Limoges, les visites sont interdites depuis dimanche. Témoignage d’une retraitée limougeaude, privée de visite à sa mère.
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"La dernière fois que j’ai vu Maman c’était samedi", confie Annie*, une retraitée confinée dans son domicile à Limoges. Sa mère, hospitalisée au CHU de Limoges, aura 87 ans mercredi. Un anniversaire qu’elle passera seule, car depuis dimanche à Limoges comme en Corrèze, les visites dans les hôpitaux sont interdites.

"Dimanche matin, une de mes soeurs m’a appelée, elle m’a dit qu’elle avait eu une infirmière au téléphone pour lui demander des nouvelles de Maman et savoir si elle pouvait passer. L’infirmière lui a dit que les visites étaient interdites", raconte Annie. Sa mère est hospitalisée depuis mi-octobre, à la suite d’une chute.

"Maman ne répond pas au téléphone"

Depuis son admission au CHU, Annie rendait visite à sa mère une à deux fois par semaine : "Elle n’avait droit qu’à une visite par jour donc c’était à tour de rôle entre mes soeurs et moi." Les seules nouvelles que les cinq soeurs auront désormais seront celles transmises par le personnel soignant.

"Maman ne répond pas au téléphone, elle est sourde et elle a des difficultés à tenir quoi que ce soit", explique Annie, qui malgré tout comprend l’interdiction de visites, qu’elle juge "absolument nécessaire" pour protéger les personnes hospitalisées. "Je pense qu’il y a des gens qui râlent beaucoup trop, qui ne prennent pas le virus assez au sérieux. Si on en est là aujourd’hui, regrette la Limougeaude, c’est à cause de réunions intempestives et de voyages."

"Je n’en veux à personne, ajoute Annie. Mais chacun doit prendre ses responsabilités." La retraitée espère qu’une amélioration de la situation sanitaire lui permettra une nouvelle visite en novembre. En attendant, elle est reconnaissante envers le personnel soignant :
 

​​​​​​Ils prennent le temps de nous expliquer ce qu’il se passe, on leur fait complètement confiance.

 

Une suspension des visites face à l’accélération de l’épidémie


Samedi soir, 31 octobre, le centre hospitalier de Haute-Corrèze a annoncé l’arrêt des visites dans l’ensemble des hôpitaux du département. Des dérogations sont néanmoins prévues, au cas par cas, en accord avec les responsables d’unité et les chefs de service.
 

Au CHU de Limoges, mêmes interdictions. Une note précisant les cas particuliers dans lesquels la visite est autorisée est en cours d’écriture, nous explique la communication du centre hospitalier. Elle devrait être publiée ce mardi. Quant aux raisons de cette suspension des visites, "on s’adapte aux directives du gouvernement", nous explique-t-on.


*Le prénom a été modifié afin de préserver l’anonymat.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information