L'activité des agences d'intérim fluctue au gré de la santé des entreprises. Au milieu de ce marasme économique, celles qui sont spécialisées dans le secteur médical ne connaissent pas la crise. Exemple à Niort.
L'agence Vitalis médical de Niort est née en 2018. Elle est spécialisée dans les emplois du para-médical, du médical et du social. Autant dire que cette jeune franchise du groupe Mistertemp' est née au bon moment...
"Le travail est très intense, en octobre nous avons 150 personnes payées, ce qui est beaucoup pour nous ", se réjouit Delphine Rabiller, la responsable de l'agence.
Chaque jour les EHPAD et centres hospitaliers font remonter leur demande pour trouver des aide-soignants-es et des infirmiers-ères. Beaucoup d'offres mais en face, les candidats sont de plus en plus difficiles à trouver. "Les élèves et stagiaires de ces professions sont déjà réquisitionnées, il ne reste plus grand monde".
Cette agence s'attache à placer les mêmes personnes dans les mêmes établissements pour éviter un trop grand brassage.
" Nos intérimaires doivent passer beaucoup de tests covid ".
Valérie Jadaud fait partie depuis un an de ces intérimaires de l'agence Vitalis médical. Son parcours est atypique. A 49 ans, après 26 ans comme aide-soignante dans des EHPAD, elle a été mise en retraite de la fonction publique pour invalidité. Opérée depuis et apte à travailler, elle a choisi de reprendre, via l'intérim. "Je n'arrête pas depuis un an. Je fais un temps plein voire plus, tous les mois ", explique Valérie. Elle ne souhaite travailler que dans les EHPAD, un milieu qu'elle connaît bien de par son expérience.
Actuellement, l'agence de Niort lui propose 5 à 6 établissements dans les Deux Sèvres sur lesquelles elle tourne. " Je pourrais ne jamais m'arrêter mais je m'octroye les vendredi, samedi dimanche de libre. J'ai repris goût à mon métier, je n'ai plus à me soucier des problèmes de gestion d'un service et je gagne très nettement mieux ma vie ". 22 % d'augmentation et une qualité de vie améliorée, une équation qui a de quoi faire rêver.
Aide-soignante est devenu un métier en or, très recherché, tout comme les infirmiers-ères. Valérie ne regrette en aucun cas sa vie de salariée d'avant.
En revanche, passionnée par son métier, elle ne cautionne en aucun cas tout projet de formation express, en quelques jours !Je travaille où je veux. Je suis très épanouie dans mon métier et ma vie familiale en profite.
A la question des risques de son métier vis à vis du Covid, elle répond : "Je fais très attention, mais cela ne me fait pas peur. Je l'ai intégré au métier. Je m'attends d'ici quelques temps à devoir passer des tests PCR toutes les semaines, mais c'est pas grave , je le ferai ", conclue-t-elle.