Alors que 1000 tracteurs perturbent en ce mercredi soir les principaux axes routiers de Paris, une délégation d’agriculteurs est reçue au ministère de l’agriculture depuis 17 heures. La mobilisation en Limousin a pris d'autres formes ce mercredi 27 novembre 2019.
Les agriculteurs tentent donc de faire monter la pression en cette journée d'action nationale. Alors que 1000 tracteurs perturbent en ce mercredi soir le périphérique et poursuivent leur manifestation à Paris, une délégation d’agriculteurs devait être reçue au ministère de l’agriculture vers 17 heures.
La mobilisation en Limousin est pour l'instant assez faible. Des actions coups de poing ont néanmoins ponctué ce mercredi 27 novembre 2019.
Opération "Stickers" à Limoges
Ce matin, une opération d'étiquetage pour dénoncer la provenance des produits vendus a eu lieu à Limoges, à l’initiative de la FDSEA de la Haute-Vienne. Son secrétaire général, Pascal Germond, met en garde contre les importations de produits agricoles "aux normes inférieures à celles requises en France".
Rencontre avec les élus en Corrèze
Dans le sillage des états généraux de l’alimentation en faveur de l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole, et de la loi Egalim, des représentants de la FDSEA et des JA de Corrèze ont rencontré Dominique Grador. première adjointe à la mairie de Tulle. Priorité affichée : demander aux élus d’augmenter la part des produits corréziens dans la restauration collective. Part fixée aujourd’hui à 10% des achats.
A l’image de leurs homologues Haut-Viennois, ils enjoignent les collectivités, les consommateurs et les entreprises du département à privilégier les produits locaux ou du moins des productions françaises au détriment de celles qui transitent par avion ou par containers à l’échelle de la planète. Daniel Couderc, président de la FDSEA de Corrèze nous explique ce qu’il attend de cette rencontre avec les élus de la Ville de Tulle :
La loi dite Egalim, issue des Etats généraux de l'alimentation et mise en place
en début d'année, était censée ramener du revenu dans les cours des fermes en rééquilibrant
les relations commerciales, mais jusqu'ici les agriculteurs disent ne pas vraiment
voir de différence.
Les manifestants veulent donc mettre la pression sur la grande distribution et
ses fournisseurs, alors que viennent de commencer les négociations commerciales
annuelles qui fixent les prix pour un an.