La Chine a passé jeudi une commande massive de 100 appareils monocouloirs A320 auprès d'Airbus, au premier jour d'une visite de la chancelière allemande Angela Merkel qui s'est déclarée "confiante" sur la résistance de la deuxième économie mondiale.
Cette visite de deux jours de Mme Merkel à Pékin marque un temps fort de l'activité diplomatique entre la Chine et l'Europe, intervenant peu après un voyage très médiatisé du président chinois Xi Jinping au Royaume-Uni et à quelques jours d'une venue en Chine du président français François Hollande.
La commande des Airbus A320, d'un montant de 9,7 milliards de dollars au prix catalogue, a été dévoilée. S'y ajoute la confirmation simultanée de 30 commandes de long-courriers A330, valorisés à quelque 6,9 milliards de dollars au prix catalogue, qui faisaient déjà l'objet d'un protocole d'accord, conclu fin juin à Paris.
Airbus et son rival américain Boeing sont au coude-à-coude sur un marché chinois en plein essor: la Chine aura besoin de 6.330 avions de ligne sur les vingt années à venir, selon des projections de Boeing, qui table sur un triplement de la flotte du pays sur cette période.
Seul Airbus, toutefois, dispose pour le moment d'une implantation industrielle conséquente en Chine: il opère une chaîne d'assemblage pour A320 à
Tianjin (nord) et se prépare à y adjoindre un centre de finition pour gros porteurs A330.
Lors d'une visite de Li Keqiang en France, l'avionneur européen avait signé fin juin un contrat pour la vente de 75 appareils A330 à la holding publique China Aviation Supplies (CAS) pour un montant catalogue de 18 milliards de dollars.
De son côté, Boeing avait enregistré en septembre une commande historique de 300 avions de la part d'entreprises chinoises pour un prix catalogue total de 38 milliards de dollars, scellant un record pour le secteur aéronautique.