La Dépakine à l’origine de malformations congénitales : des familles concernées en Limousin

L'inspection générale des affaires sociales (Igas) estime que la prise de l'antiépileptique Dépakine (et ses dérivés) est à l'origine d'environ 450 malformations congénitales en France. Une dizaine de familles sont concernées dans le Limousin selon une association d'aide aux parents.

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La prise de l'antiépiléptique valproate (Dépakine et ses dérivés) par des femmes enceintes a entraîné au moins 450 malformations congénitales à la naissance, selon une estimation publiée mardi 23 février 2016 par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).

En extrapolant des données obtenues dans la région Rhône-Alpes à la France entière, "ce sont entre 425 et 450 cas de naissances d'enfants vivants ou mort-nés exposés in utero au valproate entre 2006 et 2014 qui sont porteurs de malformations congénitales", indique l'Igas dans son rapport, commandé par le ministère de la Santé pour faire le point sur la prescription de l'antiépileptique, commercialisé depuis 1967.

Un drame vécu en Limousin

Selon l'Association d’Aide aux Parents d'Enfants souffrant du Syndrome de l'Anti-Convulsivant, la prise de Dépakine chez la femme enceinte aurait causé fait 1018 victimes dont 145 morts. Parmi les familles concernées, une dizaine sont recensées en Limousin par l'association : 2 en Creuse, 2 en Corrèze et 3 en Haute-Vienne.

Deux d'entre elles ont porté plainte contre le laboratoire mais également contre leur medecin prescripteur. Rencontre signée Pascal Coussy et Mathieu Dégremont.
 
En France selon un rapport, 450 femmes traitées par Dépakine au cours de leur grossesse ont donné naissance à des enfants souffrant de malformations. Un drame qui n'a pas épargné le Limousin, avec une dizaine de familles concernées. Deux d'entre elles ont porté plainte contre le laboratoire mais également contre le medecin prescripteur.

Intervenants :
Sandra Pardoux, mère de Gwenolan
Angèle Podetti, mère de faustine et déléguée Limousin association APESAC


Des risques connus

Considéré comme un médicament de référence, incontournable pour certains patients atteints d'épilepsie, mais également utilisé pour traiter les troubles bipolaires, le valproate est sur la sellette depuis plusieurs années à cause de son risque élevé de malformation - de l'ordre de 10% - mais également d'un risque plus élevé de retards intellectuels et/ou de la marche ainsi que de cas d'autisme, qui peuvent atteindre jusqu'à 40% des enfants exposés.

Ce dernier risque n'est connu que depuis les années 2000 alors que celui de malformations congénitales a commencé à filtrer dès les années 1980. Dans son rapport, l'Igas précise également que les prescriptions de valproate chez les femmes en âge de procréer (15-49 ans) ont baissé de 25% entre 2006 et 2014, leur nombre étant passé de 125.000 en 2006 à 93.000 en 2014, dont 56.000 traitées pour des troubles bipolaires.

Il faudra toutefois attendre le mois de mai pour avoir une "mesure plus précise de l'impact des prescriptions de valproate sur la descendance des femmes exposées", précise l'Igas.

Ces femmes ont le droit de savoir !"





Déclaration de mâitre Charles-Joseph Oudin, Avocat de l'association de parents d'enfants victimes de l'anti-convulsif
Charles-Joseph Oudin Avocat de l'association de parents d'enfants victimes de l'anti-convulsif

Des règles de prescription modifiées depuis le 1er janvier

En mai 2015, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament a décidé de renforcer les conditions de délivrance des spécialités à base de valporate aux filles, aux adolescentes, aux femmes en âge de procréer et aux femmes enceintes.  Depuis le 1er janvier 2016, ces médicaments ne peuvent être délivrés que par des spécialistes en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie et cette délivrance est soumise à un accord de soins signé par la patiente.
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