La France a été supplantée par les Etats-Unis en tant que destination préférée des skieurs l'hiver dernier. L'annonce en a été faite lundi 19 septembre par l'organisme Domaines skiables de France.
Avec 52 millions de journées-skieurs vendues (-3%), l'Hexagone arrive ainsi en deuxième position derrière les États-Unis, qui enregistrent 53,9 millions de journées-skieurs (+0,6%) mais devant l'Autriche (-4% à 49,9 millions de journées-skieurs). " Nous restons les premiers en Europe ", a souligné Laurent Reynaud, délégué général de DSF, un organisme professionnel qui réunit 238 opérateurs de remontées mécaniques en France.
Depuis quelques années, la France et les États-Unis se disputent la première place du podium, au gré des chutes de neige dans les deux pays.
La France est ainsi arrivée en tête des destinations les plus prisées pour le ski à quatre reprise, lors des hivers 2008/2009, 2011/2012, 2012/2013 et 2014/2015.
Avant cela, les États-Unis décrochaient toujours la première place.
La contre-performance de l'hiver dernier s'explique " par un démarrage très difficile en raison de l'absence de neige à basse et moyenne altitude, puis par une météo capricieuse créant des conditions d'exploitation perturbées ", estime DSF dans un communiqué.
Les stations du Jura ont connu la plus forte baisse de fréquentation (-23% sur un an), devant les Vosges (-16%) et le Massif central (-15%). La Savoie (+1%) et la Haute-Savoie (+0,1%) tirent leur épingle du jeu, tandis que les Pyrénées ont limité la casse (-7%).
" Le savoir-faire et l'investissement des domaines skiables ont permis de réduire les conséquences d'un hiver particulièrement difficile. Somme toute, pour un hiver aux températures exceptionnellement douces et aux précipitations tardives, l'activité globale a bien résisté ", estime Domaines skiables de France dans son communiqué.
Le syndicat professionnel appelle en outre à " optimiser " les systèmes de production de neige artificielle "afin d'exploiter au mieux les périodes de froid du début de saison ".
La fabrication d'une " sous-couche " de neige artificielle dès l'automne a permis à plusieurs stations de sauver leur début de saison l'hiver dernier.