Après deux mois de vacances, près de 580 000 écoliers, collégiens et de lycéens ont fait leur rentrée des classes ce matin en Aquitaine. Ils ont découvert pour la plupart les nouveaux rythmes scolaires.
La fronde contre les rythmes concerne seulement "une vingtaine ou une trentaine" de communes, sur les 24.000 possédant une école en France, a tenté de minimiser la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, sur France 2, menaçant de saisir les tribunaux administratifs contre les maires récalcitrants.
En Aquitaine dans certaines communes la réforme a du mal à passer. La réforme instaure le retour à une cinquième matinée de classe, généralement le mercredi, et préconise l'accès des enfants à des activités culturelles et sportives, à la charge des communes, pour réduire les inégalités sociales.
Mercredi sera une journée test, des maires ayant prévu de cadenasser les grilles des écoles (comme dans l'Essonne ou le Val-de-Marne) ou d'enlever les poignées de portes pour empêcher les élèves d'accéder à leur classe, comme dans des communes de la Loire.
"Dans les communes où les maires scellent l'entrée de l'école, nous ferons en sorte que tribunal administratif puisse leur enjoindre d'ouvrir l'école", a prévenu la ministre.
Les maires protestent contre les activités périscolaires lesquelles cependant ne seront pas organisées le mercredi matin, exclusivement réservé aux enseignements.
A l’Isle-Saint-Georges en Gironde, on a mis la population du village à contribution. Ainsi certains retraités de la commune viendront animer des ateliers. Des habitants (parfois parents d'élèves) pourront aussi venir expliquer leur métier et ouvrir les enfants au monde du travail. Une participation de la population sous forme de bénévolat.
C'est aussi une rentrée marquée par la poursuite des créations de postes d'enseignants - dont la visibilité sera réduite par la hausse des effectifs
d'élèves -, des enseignants de nouveau formés, le développement du numérique...
Pour certaines communes la rentrée est synonyme de fermeture de classe. C’est le cas à Lannes dans le Lot-et-Garonne, où l’école a fermé ses portes. Les élèves feront donc le jeux du regroupement scolaire comme c’était déjà le cas pour les communes voisines.
Voyez le reportage de Gilles Coulon et Patricia Mondon :