Dans un communiqué, la FNSEA annonce avoir saisi le procureur de la République de La Rochelle après des appels à démanteler des réserves d'irrigation. Le syndicat agricole cible le collectif Bassines, non merci qui affirme n'avoir "aucune idée" de qui est à l'origine de ces appels.
Le collectif Bassines, Non Merci (BNM) a-t-il appelé au "démantèlement 'de jour comme de nuit' des réserves d'irrigation" ? Dans un communiqué publié ce mercredi 6 octobre, la FNSEA de Charente-Maritime (FNSEA 17) explique avoir saisi le procureur de la République de La Rochelle à la suite de publications sur les réseaux sociaux. Le principal syndicat agricole estime qu'il s'agit d'"un appel clair à la violence" proféré par le collectif.
Dans le communiqué, la FNSEA 17 explique que "ce collectif revendique publiquement la destruction de la réserve d'irrigation de La Laigne et de plus, met en ligne une vidéo explicitant la marche à suivre pour saccager cette réserve d'irrigation et toutes celles à venir".
Le syndicat poursuit : "C'est un appel clair à la violence qui est lancé dans cette publication à travers une auto-justice revendiquée!" Il estime que, par conséquent, "les agriculteurs porteurs de ces projets sont aujourd'hui clairement menacés par cette incitation à la violence".
Contacté, la collectif BNM assure, par la voix de Julien Le Guet, n'avoir "aucune idée de qui sont ces gens" qui appellent sur les réseaux sociaux au démantèlement des réserves de substitution et n'avoir "aucun lien avec eux".
Dans un long commentaire publié sur leurs réseaux sociaux, le collectif BNM explique "annonce[r] depuis 4 ans qu'un passage en force risquait de créer ce genre de situation et que les travaux démarrant, nous ne serions plus en mesure de contenir la colère des habitant.e.s de ce territoire. On y est!"
Le collectif rappelle que la revendication a été publiée sur le site Lundi matin et qu'elle émane d'un groupe nommé "Les Fremens du marais poitevin et du gang du cutter à roulettes".
Pour Julien Le Guet, ces appels montrent que "la guerre de l'eau a vraiment commencé dans le marais poitevin".