La Route du Rhum : découvrez quelques-uns des skippeurs néo-aquitains sur le départ pour la Guadeloupe

La douzième édition de la Route du Rhum ne partira pas comme prévu ce dimanche 6 novembre à 13h02. Le départ est repoussé à mercredi. Parmi les participants, une dizaine de Néo-Aquitains prendront le large. Portraits de ces compétiteurs en herbe ou aguerris.

Au total, 138 skippers se lanceront dans quelques heures sur la Route du Rhum, une course créée en 1978 par Michel Etevenon. Ils rallieront en solitaire Saint-Malo en Bretagne à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, soit une distance de 6562 kilomètres. France 3 Nouvelle-Aquitaine vous fait découvrir quelques-uns des skippeurs de la région pour cette douzième édition. 

Yannick Bestaven, le coureur aguerri

Vainqueur du Vendée Globe en 2020-2021, l'Arcachonnais Yannick Bestaven est, à 47 ans, une figure expérimentée de la course au large. L’ingénieur de formation possède un palmarès à faire pâlir d’envie tous ses pairs. 

Cette fois, c’est muni de son tout nouvel Imoca qu’il s'apprête à attaquer la course. Il ne voulait plus d’un bateau d’occasion, Yannick Bestaven a donc décidé de s’inspirer d’un navire concurrent auquel il a ajouté sa touche personnelle durant les dix mois de construction. 

Antoine Cornic, objectif Vendée Globe

Dans la catégorie Imoca, le restaurateur rhétais, Antoine Cornic se prépare depuis longtemps pour cette Route du Rhum. En ligne de mire : réussir à rallier la Guadeloupe avec un joli classement pour se qualifier pour le prochain Vendée Globe en 2024. 

Le skippeur de 42 ans a d’ailleurs déjà eu un avant-goût de la prestigieuse compétition en juin dernier, lorsqu’il est allé taquiner le Grand Nord dans le cadre de la deuxième édition de la Vendée-Arctique. Il y a décroché la seizième place sur 25 participants. 

Amélie Grassi, sa première course en solitaire

Pour Amélie Grassi, la route du Rhum est une histoire de famille. Son père, chef d’entreprise dans le nautisme, a participé à l’édition 2010 sur un Class 40. C’est dans cette catégorie que la jeune juriste de 28 ans a elle aussi décidé de se mesurer à la compétition. 

Après avoir fait la Mini Transat (en repartant 14h après toute la flotte et en arrivant en 8e position), la Rochelaise va donc vivre sa première Route du Rhum, une course au large et en solitaire. 

Arthur Le Vaillant, le skippeur écolo 

À la barre de Mieux, son trimaran géant (Classe Ultim), le Rochelais Arthur Le Vaillant a une philosophie singulière de la course au large : son bateau est vieux, ses voiles aussi. Son navire est déjà passé entre les mains d’Olivier de Kersauson et Yves Le Blevec.

Issu d’une famille de champions dans la discipline, il fait partie des skippeurs inquiets de leur impact sur l’environnement, persuadés que l’on peut réaliser de belles performances sportives et humaines, sans course aux armements et budget exponentiels.

François Gabart, tout juste en lice

Lui a failli ne pas prendre le départ. Le Charentais et vainqueur du Vendée Globe 2012-2013, François Gabart, a été menacé d'exclusion de la course par certains de ses pairs. En cause ? Son cockpit, fermé par des winches à l’intérieur. 

Or la Fédération internationale de voile prévoit que ces postes de manœuvre ne soient pas situés sous le point du bateau. Finalement, le tribunal de Paris a statué en autorisant le skippeur prendre la route avec son trimaran SVR.