Au 2e jour du procès, les parents de Killian ont reconnu avoir privé le petit garçon de nourriture. Les services de la justice sont aussi sur la sellette.
Affamé, privé quotidiennement de repas " parce qu'il mangeait trop lentement ", Killian n'aura pas survécu à son calvaire. Le petit garçon est décédé en avril 2010, dénutri, le corps couvert de coups.
Les parents de l'enfant ont reconnu mardi devant la Cour d'Assises des Landes les brimades infligées à leur fils.
Plusieurs mois avant la mort du garçonnet, sa maigreur inquiète le SESSAD, l'organisme de coordination médicale à domicile. Son directeur explique à la barre la difficulté que ses services avaient à collaborer avec la mère de Killian.
Un premier signalement est effectué auprès de la Justice en 2009. En 2010, le juge des enfants prononce un non-lieu. Pourtant, pour le directeur du SESSAD, tous les éléments étaient réunis pour le placement de Killian et de ses quatre soeurs.
Quelques semaines après ce non-lieu, les témoignages recueillis par les services sociaux accablent les parents.
Dans le même temps, l'école de Killian fait un signalement : il est déscolarisé la majeur partie du temps et porte des traces de coups. Un nouveau signalement est fait à la justice pour demander un placement en urgence. Le dossier reste sans suite. Killian mourra quelques jours plus tard.