L'organisation de la filiere canard-foie gras en filière segmentée, où chaque intervenant n'exécute qu'une tâche spécifique, est aujourd'hui remise en quesion, au profit des circuits courts.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'est interrogé sur la viabilité du systeme classique d'élevage-gavage, un systéme atteint de plein fouet par deux épisodes de grippe aviaire. Il a revendiqué explicitement une réflexion des autorités autour des filières courtes. Pour lutter contre l'épizootie, le gouvernement avait déclenché début janvier des abattages préventifs qui se sont traduits sur près de 2 millions de canards tués à ce jour.
L'organisation segmentée classique
La structure de la filière foie gras va s'organiser généralement autour du site d'abattage qui gère la plupart du temps la transformation et la vente des produits.L'abattoir produit les oisons,les élève en troupeaux de canards ou d'oie prêts à gaver. Ensuite, en fonction des besoins du marché, il répartit les animaux chez des gaveurs affectés à cette tâche. Cette organisation dite en filière segmentée, où chaque intervenant exécute une tâche spécifique, est aujoiurd'hui remise en quesion.
A l'inverse, il existe des organisations en circuit court où les producteurs réalisent à petite échelle toutes les opérations depuis la production d'oisons jusqu'à la partie abattage, transformation et vente des produits. L'intégralité des opérations est alors réalisée sur le même site.
Les transports par camions et leur rôle dans la dissémination des virus
Le but est de limiter les transports. La seule solution, c’est de pouvoir optimiser l’existant. Avec la précédente épidémie de H5N1, l'attention a été portée sur les élevages eux-mêmes. Mais ce sont les transports qui sont être en cause pour cette nouvelle épidémie. D'où la nécessité de surveiller les transporteurs: nettoyage, désinfection, et bien sûr contrôles.
Les spécificités de l'élevage-gavage en autarcie
Le nettoyage et désinfection des bâtiments ou abris et parcours sont effectués dès la sortie des animaux. Le vide sanitaire minimal est de 14 jours pour chaque bâtiment de croissance-finition ou chaque abri et de 42 jours pour chaque parcours.
Les lots mis en gavage ne doivent pas dépasser 300 animaux par demi-salle ou 200 par tiers de salle. Il fonctionne en cycle fermé : aucun animal n'est acheté ni vendu prêt à gaver.