Un rapport parlementaire préconise de fournir une arme à feu à tous les policiers municipaux.
Une mesure pour renforcer leur sécurité et celle des citoyens, mais qui divise. Dans les Landes, le maire d'Hossegor préfère lui miser sur la vidéo-surveillance.
Le rapport parlementaire, rendu ce mardi au gouvernement, plaide pour une montée en puissance de la sécurité privée et des polices municipales. Il propose notamment de rendre l'armement obligatoire. La proposition fait déjà débat.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, avait mandaté, en février dernier, la mission parlementaire avec le souhait d'entrer dans "une nouvelle ère pour la sécurité globale".
Cette dernière s'est penchée sur les "atouts et faiblesses" de ces deux secteurs qui emploient respectivement 21.500 policiers municipaux et plus de 165.000 agents privés, des effectifs qui progressent d'année en année. Elle formule également 78 propositions. Certaines devraient nourrir "le débat", note-t-on pudiquement.
Jean Michel Fauvergue, député LREM est rédacteur du rapport parlementaire s'en explique :
On inverse la norme. Les policiers municipaux seront armés sauf si le maire s'y oppose. C'est le maire qui décide.
A Hossegor, le maire Xavier Gaudio y est opposé :
Le rôle des policiers municipaux ce n'est pas de jouer aux cow-boys. C'est une police de proximité qui travaillent sur des petits sujets d'incivilité du quotidien. Son rôle, c'est d'alerter la gendarmerie dont c'est le métier pour qu'elle arrive sur des grosses interventions.
A ces propos, le directeur de la communication de l'Union Syndicale Professionnelle des Policiers Municipaux Jean-Louis Del Pistoia réagit : " Les policiers municipaux sont chargés selon le Code de la Sécurité Interieure (article 511-1) et le Code Général des Collectivités Territoriales (article L 2212-2) d'assurer le bon ordre, la tranquillité, la salubrité mais également la sécurité publique or sans moyen suffisant comment peuvent-ils protéger autrui ou eux même."
Q'ils avisent la Gendarmerie ou pas, cela ne va pas les protéger davantage face à un individu lourdement armé et déterminé tel que le sinistre Coulibaly à Montrouge, ce qui a coûté la vie à notre collègue et fait quatre autres victimes innocentes.
La commune landaise compte cinq policiers municipaux. Le système de sécurité s'appuie aussi sur la vidéo surveillance. Une centaine de caméras haute définition a été installée pour un budget total de 300 000 euros.