Guillaume est décédé à Irun en Espagne. Ses parents ont demandé que son corps soit incinéré. Mais ils ont découvert que les cendres qu'ils avaient rapportées étaient celles de son ami lui aussi mort dans l'accident. Dévastés par la douleur, ils se heurtent à un imbroglio administratif et juridique.
Guillaume Collet, un jeune bayonnais de 26 ans, a trouvé la mort dimanche dernier, le 12 novembre à 4h15 sur la route d'Irun en Espagne. Il était accompagné de Fabien son ami, lui aussi décédé.
A la demande des parents de Guillaume, un établissement funéraire de San Sébastien procède à l'incinération du corps de leur fils le mercredi 15 novembre. Du moins le croient-ils puisqu'ils reçoivent une attestation en ce sens.
Or ce vendredi matin, ils constatent que sa dépouille se trouve dans la chambre mortuaire de Dax, en lieu et place de celle de son ami Fabien. Il semblerait que les services espagnols aient interverti les deux corps. Une incroyable et tragique méprise que les parents de Guillaume tentent de faire réparer.
Ils se sont présentés au commissariat de Dax qui a alerté le Parquet. Mais selon eux, aucune investigation n'a été lancée parce qu'il s'agirait d'une affaire civile.
Accablés par la douleur, ils ont interpellé la presse. Dans un mail qu'il nous a adressé, Serge Collet écrit :
Imaginez le choc de mon épouse qui a dû ramener les cendres qu'elle croyait être celle de son fils mercredi soir avant de devoir les confier à la maman de l'autre jeune victime
Serge Collet critique "la faute" des services espagnols mais aussi la "désinvolture du Parquet de Dax" qui les placent dans "une situation inextricable".
Nous nous retrouvons devant un cas de figure où le corps dans le cercueil est celui de Guillaume et les papiers qui s'y rattachent au nom de Fabien.
Il poursuit :
Outre la douleur des familles déjà très éprouvées par le drame, vient s'ajouter la douleur d'avoir des cendres à la place d'un corps , pour les uns, d'avoir un corps faussement identifié avec de faux papiers pour les autres".
C'est donc un appel au secours que les parents de Guillaume "en grande détresse morale" envoient aujourd'hui à la presse et via les réseaux sociaux.