A Bénesse-Maremne, 6500 canards ont été abattus dimanche 6 décembre. Un confinement avait pourtant été mis en place dans le département. Mais l’éleveur avait bénéficié d’une dérogation.
Ce lundi, les services vétérinaires sont toujours à pied d’œuvre pour nettoyer et désinfecter l’exploitation. A l’entrée de celle-ci, une voiture de gendarmerie bloque l’accès. Les prochains jours seront déterminants pour contrôler la propagation du virus.
Après deux animaleries de Corse et des Yvelines, c’est au tour d'un élevage des Landes d’être touché par la grippe aviaire. Et pour la première fois, les animaux malades venaient d'un élevage. C’est donc en Nouvelle-Aquitaine que la maladie semble prendre un virage sur le territoire français. La profession est inquiète et ne veut pas revivre la crise de 2016 et 2017.
6500 canards abattus et zone de contrôle mise en place
Dimanche 6 décembre, il a en effet été ordonné l’abattage des 6500 canards d’un élevage de Bénesse-Maremne, dans le sud des Landes, appartenant à Dominique Graciet, ancien président de la Chambre d’agriculture des Landes et de la région Aquitaine.Les services vétérinaires ont agi dès la réception des résultats du laboratoire des Pyrénées-Atlantiques et des Landes. Ils n’ont pas attendu la confirmation du laboratoire national de référence qui devrait tomber très prochainement.
Dans l’attente de ces résultats, la préfecture a mis en place dès dimanche 6 décembre une zone de contrôle concernant une quinzaine de communes landaises.Il a fallu prendre une décision très rapide, immédiate. On l’a prise en accord avec les services vétérinaires pour gagner du temps, pour éviter toute propagation dans le milieu.
L’éleveur bénéficiait d’une dérogation au confinement de ses volailles
Début novembre, 46 départements français ont été classés à risque « élevé » de grippe aviaire. Les Landes en faisaient partie, les éleveurs étaient donc contraints de confiner leurs volailles.Des dérogations pouvaient être accordées aux petits élevages, c’est-à-dire ceux comptant moins de 3200 canards. L’élevage de Bénesse-Maremne en comptait 6500 mais avait obtenu une dérogation pour 3200 d’entre eux. Ces derniers étaient donc à l’air libre.
Dans notre malheur, la chance c'est que c’est un élevage relativement isolé, donc il y a peu de risque de propagation naturelle.
Selon lui, ses palmipèdes auraient été contaminés par des oiseaux migrateurs. Les Landes se trouvent en effet sur un couloir très emprunté par ceux-ci à cette période de l’année.